Livre: Notes sur le Chemin. Amano
Sommaire.
-Un petit matin pas tout à
fait comme les autres. (Expérience
révélatrice de témoin.)
-Petit
éclaircissement sur ce qui va suivre.
Oh toi
homme ! (Poème inspiré)
-Introduction.
-Révisions
intimes et réflexions méditatives.
- Le Dieu personnel, la source de tout conflit.
- Dieu l’Impersonnel, la source
de toute vie.
- La recherche de Dieu est indispensable.
- Chercher Dieu selon ou
d’après, c’est ne pas le trouver.
- Je ne Sais pas.
- Nous sommes Ce vers quoi nous allons.
- Vivre et laisser vivre, c’est le passeport humain
vers le divin.
- De la rivière à l’océan.
- De fossiles et d’étoiles.
- La domination égotique réduit
l’humanité à l’esclavage.
- Comment mettre un terme à une course folle ? En
s’arrêtant de courir tout simplement.
- Comment mettre un terme à cette guerre
psychologique ? En voyant sa semblable réalité.
- Quand une faute est vue pour ce qu’elle est, il est
nécessaire de la corriger.
- Etre sourd, être aveugle à ce qui est, fait de
l’homme un automate sans vie et sans cœur.
- La guerre est en soi et la paix aussi. Comprendre le
rôle de notre guerre intérieure, invite à la découverte
De la paix
sous-jacente.
- Nous sommes la solution à la guerre car nous sommes
aussi ce qui la provoque.
- Nous sommes continuellement en guerre avec nous
mêmes.
- Le mensonge est une addiction égotique qui colore la
vie d’idées mielleuses.
- En fait, si La vérité est ce que nous sommes, le
mensonge est-il ce que nous croyons être ?
- Regarde toi en vérité, et tu verras simplement que
le mensonge n’est qu’un appât qui te montre que
Tu n’es rien
d’autre que cela, la Vérité.
- Regarde ce mal apparent en face et tu comprendras la
mission de l’épine.
- Retire-toi du monde pour le voir tel qu’il est.
- Le monde dans lequel tu vis n’est qu’un rêve.
- Nous rêvons le monde dans lequel nous vivons.
- Où est autrui sans ta présence pour confirmer la
sienne.
- Etre soi-même c’est aussi considéré l’autre comme
tel.
- Voir de l’intérieur nous apprend à vivre
consciemment à l’extérieur.
- L’autre est notre miroir qui reflète aussi bien nos
imperfections que notre perfection.
- Voir les choses comme elles sont, tout simplement.
- Regardez les enfants dont l’innocence révèle
l’émerveillement, leurs yeux ne divisent point
Et leurs
cœurs sont simples et unanimes.
- Vigilance, rien d’autre n’est nécessaire pour vivre
l’Aujourd’hui, l’Instantanéité.
- Sois seulement le témoin conscient de tout ce qui
existe.
- Vivre avec ou sans plutôt que pour ou contre.
- Au plus tu cherches au plus tu te perds, si tu te
rends compte de celui qui cherche,
alors, c’est
qu’en vérité tu t’es trouvé.
- Chaque jour est un nouveau pas que l’on fait en
soi-même vers soi-même.
- Chaque jour annonce aujourd’hui, hier comme demain
n’a aucune réalité propre.
- C’est tout le temps Maintenant.
- Vivre libre n’est qu’une autre interprétation pour
être ici dans le maintenant.
- Tel un joyau en ton cœur qui patiente.
Tel un joyau en ton cœur qui te parle. (Poème
inspiré)
- L’expérience calculée n’a aucun pouvoir de nous
rendre libre.
- Celui qui se veut libre par l’expérience multiple est
bien loin de l’être.
- La
Liberté n’appartient à personne.
- Libre est notre nature, emprisonnée par notre
culture.
- L’identification et l’attachement aux phénomènes
sont les menottes en or de la condition humaine.
- Rien n’est moi, rien n’est mien.
- Tout est moi, tout est mien.
- Se servir de tout, ne s’attacher à rien.
- Tout est toujours là où tu te trouves.
- Nous sommes continuellement soumis à l’influence des
pensées.
- Le péché n’est qu’une idée déviante, une erreur ou
une faute qui se doit d’être corrigée.
- Méfie-toi des religions qui endorment, réveille en
toi l’esprit religieux.
- Ta présence à toi-même est indispensable pour te
Connaître.
- Le
spiritualiste de tout bord est un chercheur illusionniste. Sois simplement Ce
que tu Es,
un simple réaliste vivant de sa propre
Evidence.
- Bien que nous le croyions, nous ne sommes pas les
maîtres de notre destin.
- Reste tranquille et laisse faire.
- Ne t’inquiète plus.
- Témoigne seulement de Ce qui Est.
- La souffrance naît aussi de l’idée que l’on se fait
du choix.
- Nos certitudes sont fausses, elles sont les fruits
égotiques qui empoisonnent nos existences.
- Les peurs nous empêchent d’être Nous-mêmes.
- Soyons simplement Nous-mêmes au-delà de toutes
peurs.
- Aime ce que tu fais, fait ce que tu aimes.
- Aime ton prochain comme toi-même.
- Aime-toi pour aimer ton prochain.
- L’amour mental n’est qu’un jeu égotique qui blesse.
L’Amour qui blesse n’est pas de l’Amour.
- Le seul rôle de cet amour sentimental est d’amener
l’entité humaine vers l’Amour non mental.
-L’Amour Réel
ne se conçoit pas, il se découvre dans l’acte à faire le bien sans intention
particulière.
- L’Amour Réel est hors mental, au-delà d’une
compréhension intellectuelle.
Namasté
(petite histoire)
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Expérience révélatrice de témoin. "Un petit matin pas tout à fait comme les autres" (voir directement sur ce blog.)
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Petit éclaircissement sur ce qui va suivre.
Tout ce qui peut être pensé, dit ou écrit sur CELA qui nous Vit, sonne
quelque peu faux. Les mots quels qu’ils soient, rayent inévitablement le Disque
Pur de l’Esprit. En vérité, comment comprendre mentalement qu’il ne se passe
que ce qui doit se passer sans l’intervention d’un moi personnifié limité
qui limite. Que l’Unicité Absolue
dépasse de loin l’être et le non être, le faire et le non faire, le moi
désireux d’obtenir quelque chose ou de devenir autre. Que dans le Fait Réel
Immuable toujours présent, aucun besoin expérientiel valorisant n’est
nécessaire ou approprié pour réaliser ou comprendre intuitivement notre nature
intrinsèque ou Conscience qui se vit d’elle-même, en elle-même, pour elle-même.
Que Seul le Silence Intérieur imperturbé, l’Ecoute Attentive non recherchée, le
Témoignage Equanime ou neutre, donc sans attachement ni détachement pour ainsi
dire, s’y rapprochent le mieux.
Je témoigne de ce Réveil
Conscientiel depuis l’année 1998 et apporte une modeste contribution à cet
Edifice Divin, cet Evangile de l’Eveil cité par ce Très Cher Sri Nisargadatta Maharaj, en
pleine expansion au travers de ces réflexions intérieures qui m’ont réellement
aidé lors de mon cheminement intérieur. Je témoigne aussi de cette prise de
conscience d’un soi toujours présent au travers de stages en Art-mano thérapie* (créativité picturale méditative liée à la
connaissance de soi) que j’anime avec beaucoup d’entrain. Les stages créatifs ou situations d’éveil que je propose
sont destinés à tous sans exception, de l’âge de trois ans à sept ans jusqu’à plus de
quatre vingt cinq ans sans aucun choix ni distinction de ma part, du moment que
les participants(es) se prêtent naturellement à ce jeu pictural manuel
novateur. Ma fonction dans ces moments hors du commun est de faire en sorte que
celui qui vient dans cet espace créatif, reçoive à la juste mesure de sa coupe
et soit simplement heureux de passer un instant intemporel avec lui, Le peu est l’amorce du
beaucoup.
Les dits proposés de ce livre vont aussi dans ce
sens. Ils ne s’adressent pas seulement à une élite de chercheurs proches de Ce
qui Est et de Ce qu’ils Sont. Ces réflexions méditatives se veulent ouvertes à
tous et s’offrent plus généralement à un nombre croissant de chercheurs ou de
curieux sincères, identifiés inconsciemment à leur faux moi séparatif, l’ego vil, les faisant souffrir continuellement de ne pas en
reconnaître lucidement les racines invalidantes.
Le seul souhait que j’entretiens aujourd’hui est que
la découverte sensibilisée du Beau, du Bon, du Simple et du Vrai se réveille en
vous qui allez parcourir ces pages. Qu’une parcelle de ces textes inspirés lors
de mes journées de Solitaire dans la Nature en tant que collecteurs de plantes
sauvages pour les laboratoires homéopathiques, vous incite à Voir autrement Ce
qui Est et vous invite un tant soit peu à la réflexion essentielle sur
vous-même. Il est vrai que Ce que nous sommes tous
réellement n’a aucun besoin particulier pour s’étendre mais pour le
comprendre clairement sans heurt et sans crainte, il est nécessaire de saisir
en soi l’attache trompeuse qui nous maintient
inlassablement dans la confusion pour ensuite se défaire lucidement et sans
effort de tout ce que nous ne sommes pas ou croyons être, de manière à avancer plus
sereinement sur le chemin intérieur sans distance confié à chacun-chacune, offert
généreusement par Le CELA sans nom et sans
forme qui nous Meut Tous, Eternellement.
Le moi incolore est notre identité véritable. Le moi coloré est notre personnalité imaginée.
ooooo
Oh toi Homme (Femme) !
Oh Homme, toi qui cherches en vain et sans fin le
salut au travers du temps,
Qu’as-tu fais de ta vie confiée ici-bas et de ta
joie à être simplement ?
Qu’as-tu découvert sur toi-même qui apaise ton
amertume et tes tourments ?
Qu’as-tu compris en ce monde de la forme qui éclaire
ton cheminement ?
N’as-tu point remarqué combien tu répètes tes jours
et alourdis tes années !
N’as-tu point remarqué combien de questions sans
réponses restent posées !
N’as-tu point remarqué comme tu es triste et fatigué
d’attendre ou d’espérer !
N’as-tu point remarqué comme tu te soumets au passé
comme au futur imaginé !
Oh Homme, toi qui crois, qui désires, qui penses
que, qui suis aveuglément,
Qu’as-tu résolu comme dilemme ou problème sérieux te
concernant ?
Qu’as-tu trouvé sur toi-même qui t’aide à être
heureux pour vivre librement ?
Qu’as-tu saisi mentalement de vrai, de pur, de réel
et de permanent ?
N’as-tu point remarqué comme tu sembles toujours
insatisfait et limité !
N’as-tu point remarqué comme tu t’apeures de rien et
toujours te sens irrité !
N’as-tu point remarqué comme tu subis amèrement,
souffres et perds trop souvent pied !
N’as-tu point remarqué comme tu veux sans cesse plus
que ce qui t’est donné !
Oh Homme, toi qui n’entends plus le son du cœur ni
ne vois clairement au présent,
Comprends-tu que tu sommeilles dans un rêve né de ta
tête, qui t’enferme constamment !
Comprends-tu que tu meurs continuellement de ne
point vivre Ce pur et simple moment !
Comprends-tu en ce jour, l’Urgence d’y remédier afin
de renaître Ici dans ton Maintenant !
Pour que cela soit,
Accepte une
fois pour toutes de laisser derrière toi tout ce qui n’est plus,
Accepte sans crainte d’abandonner l’idée d’un « moi-je-mien »
adopté et superflu,
Accepte sans effort de te défaire de l’ego fictif qui
se veut toujours mieux et reconnu,
Accepte simplement d’être là, l’esprit clair et nu,
l’âme épurée ouverte à l’Inconnu.
Oh cher
Homme, ta vie confiée n’est faite que pour te Re-connaître Simple et Vrai,
En ta vie et à chaque seconde, tu peux entendre
l’Appel proche de ton Intériorité,
En ta vie et à chaque pas, tu peux apprendre des
maux, des erreurs et t’en libérer,
En ta vie et à chaque instant qui passe, tu peux
jouir pleinement de la Réalité.
Oh cher Homme né aussi Femme, sois seulement
heureux, doux, clair et vivant,
Sois seulement Entier, Un avec tous, Juste en tout,
sainement.
L’Amour est en Cela qui s’étend en chaque Etre qui
l’accueille lucidement.
oooooo
Introduction
Depuis que l’homme est homme, il
est contraint aux vicissitudes d’une vie conditionnelle et matérielle qui le
pousse sans cesse en avant vers un « je ne sais quoi »
de qualifiable et de prometteur mais qui en fin de compte est et reste
insignifiant. Il avance tête baissée, les yeux clos, les pas lourds dans ce
dédale incertain où se mêlent depuis la nuit des temps toutes les idées duelles,
insanes et contradictoires, qui font de sa vie de passage une morne expérience édulcorée
de vérités sélectives, d’espoirs fictifs et de croyances limitatives obsolètes.
De par son adhésion aveugle à ce qui n’est pas, l’homme est devenu malheureux, avide, peureux, amer et esclave de l’ego adopté qui s’impose continuellement. Cet ego (le moi-je-mien) sans propre réalité auquel il accorde inconsciemment crédit, le détourne constamment de sa nature simple d’être sensible, de son innocence innée, de sa présence lucide à lui-même et de son réveil joyeux à Ce qui Est.
L’homme
reste de plus en plus figé et blasé face aux évènements qui l’assaillent, sauf
si cela touche son amour propre et le sens des affaires le concernant. Il
devient un être égoïste à part entière tout bonnement sans s’en rendre compte. Où
vont-ils tous ceux qui courent sans cesse après rien ?
Par
ignorance et crédulité, il poursuit un Idéal illusoire préfabriqué qu’il défend
corps et biens, becs et ongles, basé sur des conceptions rocambolesques
édifiées par une poignée de personnalités aveugles, elles mêmes piégées par un mental
ratiocinant séparatif, dont la continuité du passé se nourrit exclusivement
de mémoires conditionnelles mortes se projetant sur le futur. L’apprentissage
d’une vie trop objective, trop idéaliste et trop intellectuelle a pris une
place considérable dans le monde moderne et le superficiel comme l’entretien du
suranné montre un manque intense de bien être naturel et de joie véritable en
l’homme. Rechercher le début de ce cercle vicieux ou la racine de ce mal être empirique
selon des plans mentaux cycliques, philosophiques et analytiques afin de
l’évincer, équivaut à séparer le sable de la mer de celui de la plage. La peur,
la misère, la souffrance, la haine sont encore les bagages de notre temps et
s’en libérer est toujours à la Une du programme de ceux comme de celles qui se
rebellent intérieurement, qui cherchent à comprendre le pourquoi, le comment il
y a tant d’afflictions en eux, autour d’eux et comment y mettre un terme. Les
êtres humains qui ne veulent plus s’endormir sous l’hypnose égotique, donc qui
désirent ardemment se Réveiller en toute simplicité à Ce qu’ils sont
réellement, devient de plus en plus pressant. Leur besoin de sortir définitivement
de ce carcan psychique inculqué et vivre pleinement ce Jour-ci, sans la crainte
dominante d’un hier éteint ou d’un demain conforme à celui-ci, devient une
Urgence. J’ai souvent la demande lors de sessions d’Art-mano thérapie et autres
rencontres, s’il est réellement
possible de se Voir et de se Vivre autrement qu’à l’habitude, d’être tout
simplement libre et heureux sans les contraintes. Ma réponse est toujours
la même : OUI, c’est vraiment possible sur cette terre minée par la folie égotique, d’être
libre et heureux, de vivre sans entrave psychologique, de suivre intérieurement
et lucidement au présent notre aventure humaine confiée, de comprendre tels que
nous sommes et là où nous résidons, le pourquoi nous sommes vraiment ici, en ce
monde.
Mon Guide Lumineux, Sri Nisargadatta Maharaj dit : Avant j’étais comme vous, vous pouvez donc
être comme moi.
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Révisions intimes et réflexions méditatives.
Ces révisions intimes peuvent paraître à la fois poétiques et
incisives, la raison en est que ma vision est avant tout artistique. Tout comme
la musique, la peinture, la sculpture, la danse, le chant, le théâtre, le monde
du spectacle, la poésie etc., l’écriture se doit d’être un art créatif vivant
qui voyage intemporellement et impersonnellement, ne laissant aucune trace
conditionnelle chez celui ou celle qui la reçoit. L’art véritable éveille la
sensibilité naturelle et procure une ouverture dans le cœur et l’esprit de par
qui il se manifeste comme dans celui ou celle qui l’écoute ou l’observe. Le coté plutôt incisif et parfois révolutionnaire de ces écrits
reflète quelque peu mon caractère tranchant et perturbateur suite à une enfance
quelque peu détruite qui a poussé mon esprit à la rébellion contre tout mais il
indique surtout l’Urgence aujourd’hui de VOIR
autrement afin de se VIVRE autrement.
L’Urgence aussi de stopper net la crédulité héréditaire prise en compte qui
handicape l’homme sur son parcours de vie afin qu’il mette un terme définitif à
la guerre égotique adoptée qui détruit tout sur son passage et le détourne
constamment de sa Nature Vraie, Aimante, Respectueuse et Sensible en reliance
étroite avec l’Esprit Universel qui n’attend que cette volte face lucide pour
s’étendre.
Ces révisions
intimes sont mes propres réflexions ou méditations, un dialogue intérieur et de
multiples questions posées à un Guide imaginaire qui me permettait de trouver
réponses sur bon nombre de sujets adoptés mentalement qui empêchent l’homme
d’être naturellement Lui-même et libre de l’être, agrémentées de quelques
indications perceptibles qui peuvent l’encourager à accueillir une autre
version plus claire comme plus simplifiée de lui-même. Quand je travaillais
seul dans la Nature
comme collecteur de plantes médicinales, j’avais pris pour mission au petit
matin, de relever dans un livre de teneur spirituelle, une phrase sage, un mot
clé ou un sujet de l’esprit à méditer lors de ma journée de cueillette puis le
soir venu quand je rentrais à la maison, je notais de ci de là sur des cahiers, des feuilles libres, des bouts de
papier, les pensées que j’avais enregistré au cours du jour. Par la suite, je
révisais toutes les découvertes et réflexions qui avaient traversé mon
esprit et m’avaient permis de mieux saisir ce qui dérangeait ma marche intime ainsi
que ce qui pourrait m’aider à me défaire de ce que j’avais inconsciemment ou
aveuglément pris en compte comme dites vérités. Il y eut même une période intense où les phrases se bousculaient en mon
esprit pour s’imbriquer les unes aux autres comme un puzzle, façonnant des
poèmes, des aphorismes, des citations, des axiomes, des belles pensées, des petites
histoires, etc. Suite à des rencontres fortuites et des demandes d’amis
chercheurs, j’ai rassemblé la plupart de mes notes pour élaborer ce livre non
dualiste. N’étant pas un spécialiste du mot ni un érudit, j’ai remanié le mieux
possible, avec une attention particulière ce flot de pensées et commentaires
non duels comme je le fais avec des pigments sur la toile, recherchant plutôt l’harmonie
des phrases comme le mariage des couleurs, de façon à partager ces dits sans
heurter, sans trop conditionner le lecteur, de sorte qu’il s’interroge plutôt
sur lui-même que de le faire s’arrêter sur un concept littéraire plus ou moins alléchant
ni à ce qu’il l’emmagasine mentalement comme il le fait couramment par habitude.
Reconnaissant aujourd’hui le bien être paisible qui découle de ces
textes inspirés, je me fais simplement une joie sans objet de les réunir pour
vous les offrir. Qui sait ! Peut-être qu’un simple échantillon de ces
réflexions intérieures incitera l’esprit en quête à se retourner sur lui-même
pour Voir, Re-connaître et Saisir Ce qu’il est Réellement au-delà de l’idée
d’être un celui-ci ou celle-là.
°°°°°°°
1) Le
Dieu personnel, la source de tout conflit.
En tout temps comme en tous lieux, l’homme
pensant, rationnel, dit aussi mondain a créé Dieu à son image et non le contraire.
Dieu ne crée pas d’image, il est toutes les images. L’homme se croyant
être une personne particulière se vivant avec d’autres personnes toutes aussi
particulières, avec des tendances et des références mémorielles, s’est imaginé
un dieu à la mesure de ses propres configurations adoptées. A
dire, qu’il y a autant d’hommes que de dieux. Pour l’esprit de l’homme
conditionnel, ratiocinant, Dieu prend sa forme, son visage et sa couleur,
résidant dans un lieu approprié à sa magnificence tout en restant pour cet
esprit sélecte, inatteignable. Le Dieu des chrétiens n’est pas celui des
musulmans, le Dieu des indiens d’Amérique n’est pas celui des hindous, le Dieu
des grecs celui des égyptiens et ainsi de suite. Toute cette pluralité de dieux
personnalisés et conceptualisés par le mental humain soumis à toutes sortes
d’idéalismes, n’a rien fait d’autre que de séparer, désunir, détruire les
hommes entre eux, engendrant depuis toujours des guerres fratricides de ci de
là. La guerre des dites religions dictatoriales ou dogmes imposés est la plus
grande des folies meurtrières que la terre connaisse et aussi la plus stupide
qui soit. Tous les êtres humains de toutes contrées pâtissent amèrement de
cette aberration nocive prise en compte. Aujourd’hui tout comme hier, les êtres
humains sont perdus dans le labyrinthe des cultes, des traditions, des crédos,
des rituels, des sacrifices, des théologies, des philosophies mentalisées en
tous genres tels des moutons dociles suivant aveuglément le bélier fougueux et
forcené qui avance tête baissée, droit sur le ravin. Si Dieu détenait une
adresse sûre, un nom et un visage bien définis et reconnaissables, il y a bien
longtemps que les chercheurs spirituels de tout azimut l’auraient rencontré et
passeraient certainement à autre chose à connaître, à voir, à découvrir. Scientifiquement,
une découverte est l’annonce d’une prochaine découverte et cela sans fin. Le
mental de l’homme influencé, abusé par l’ego falsificateur de vie ne peut que
se soumettre à sa gouverne pour suivre toutes ses affabulations mensongères,
toutes ses directives malsaines même si celles-ci sont totalement absurdes,
destructrices pour lui, les autres et son environnement naturel. Tant que
l’homme ne met pas en question et en doute tout cette structure duelle en dents
de scie qui le détourne constamment de lui-même, il lui sera impossible
d’imaginer un seul instant qu’il est vraiment possible de se voir et de se
vivre autrement qu’à l’habitude. Impossible de connaître avec certitude une
nouvelle version de lui-même sans affect. Impossible de Voir le monde réel tel
qu’il est, dans lequel il s’exprime.
2) Dieu
l’Impersonnel, la Source de toute vie.
L’être humain qui cherche à comprendre le
pourquoi du comment de ses troubles, de son mal être, de ses souffrances psychiques
empiriques souvent suite à un choc émotionnel, une lourde maladie, un accident
qui le rapproche de la mort physique, un handicap, un doute sur sa fonction
vitale et mentale, sur la véracité de cette histoire humaine inculquée en quête
d’un Dieu chimérique et son éden paradisiaque, commence à se poser des
questions un peu plus judicieuses le concernant. Par ces interrogations plus
ciblées sur lui-même, sur le monde mémoriel historique imposé qui voyage sans
cesse entre le bien et le mal, le juste et l’injuste, le vrai et le faux comme
bien d’autres notions dualistes adoptées depuis x temps, l’homme débute,
souvent inconsciemment, une recherche plus studieuse d’un lui-même autrement et
par là même la quête d’un Dieu différent que ceux qui lui sont continuellement
proposés. Bien que cette démarche intérieure semble paradoxale du fait de
passer obligatoirement par cet univers dualiste avec ses nombreuses
contradictions et confusions, ce flot de souffrances incompréhensibles qui viennent
d’on ne sait d’où, c’est le seul itinéraire connu que nous ayons à notre
disposition. Sans ce système plutôt frauduleux et complexe, où la compétition,
la peur, le profit, le mensonge et la misère priment, nous ne serions pas là
pour expérimenter la vie telle qu’elle est. Pour que la rivière suive
naturellement son cours, il est indispensable que deux berges opposées l’une à
l’autre s’y trouvent.
Le chercheur véritable, en quête de sa
nature réelle qui précède quoi que ce soit, prend peu à peu du recul face au
monde des multiples circonstances sans pour autant s’isoler de ce monde et des
autres, c’est en fait, un retrait en soi nécessaire à sa démarche. Son besoin
de se retrouver en vérité, de se connaître tel qu’il est réellement, le pousse
à la Saine Solitude. Cette Saine Solitude est primordiale pour entreprendre le
voyage intérieur et ôter avec vigilance ce qui l’en empêche. L’isolement
est une fracture entre soi, les autres et le monde. La Solitude, un moyen
qualitatif d’être en soi tout en étant avec les autres et le monde. Dans
cette solitude désirée, le chercheur prend de plus en plus conscience de son
état d’être au présent, de son Je Suis
autrement qu’à l’habitude. Son
attention de l’instant intemporel se précise de mieux en mieux et plus
clairement en lui. Par cette retraite intérieure, il prend aussi conscience que
le passé historique, le sien comme celui d’autrui auquel il accordait un crédit
aveugle n’existe plus dans l’instant ni ne peut se revivre réellement, que le
futur nourrit d’espérance et de projection sans fin n’est pas plus solide
qu’une volute de fumée. Il découvre lors de son avancée intime dans cet
ici-maintenant sans lieu et sans distance, qu’au plus il s’investit dans cet
univers inconnu et plus qu’attirant, au moins les besoins et désirs extérieurs
se font nécessaires ni sentir. Il commence à lâcher la prise ferme de ce qui
n’est pas comme de ce qu’il n’est pas. Pas après pas, ce chercheur méditatif s’apaise
quelque peu de ses tourments invalidants d’avant et des rencontres décisives
d’Etres ayant reconnu leur propre nature se font jour dans son espace-temps
vital. Un Maître Conscience est un tuteur au début d’une quête spirituelle, il
redresse habilement la vision. Son rôle est de permettre aux étudiants studieux
de retourner à leur Foyer Originel qui n’est autre ni ailleurs qu’en eux-mêmes.
Ce chercheur lucide commence à saisir,
souvent par l’entremise de ces Libérés Vivants et leur enseignement aiguisé,
que tout ce qui paraissait vrai et solide, ne l’était pas forcément. Sa
perception de lui-même grandissant, il commence à entrevoir au présent, que
toutes les figures de déités imposées comme toutes les notions dualistes
apprivoisées ne sont que des produits imaginaires, des concepts illusoires, des
fardeaux encombrants et surtout des moyens judicieux pour faire des affaires
fructueuses, créés de toutes pièces par des esprits manipulés comme
manipulateurs. Juste le fait de voir au présent ce qui n’est pas, le fait s’estomper
de lui-même. Ce chercheur suite à cette décision de se connaître
autrement, comprend qu’intellectuellement, que par la pensée seule, il ne peut
rien savoir de probant, rien connaître de certain, si ce n’est qu’il avait pris
aveuglément une voie sinueuse sans issue. Il ouvre alors une fenêtre
inestimable vers son Impersonnalité et celle d’un Dieu de même facture. En son
for intérieur nouvellement reconnu, une alchimie divine s’opère méticuleusement
sans son consentement mental. Il devient sans le vouloir, un Serviteur hors
pair, un Témoin Canal Vivant de cette Energie Unique Libre qui s’expanse, qui
se meut en tout comme en tous. Pour lui, en lui et à travers lui, Dieu ou autre
nom donné par préférence, prend une nouvelle saveur, une nouvelle fraîcheur,
une nouvelle dimension autre qu’imaginée, qui s’exhale tel un parfum d’instant
en instant et cela tout le temps.
3) La recherche de Dieu est
indispensable.
Depuis
que l’être humain est en mesure de penser et de constater par lui-même, il se
met aussitôt en recherche de son Origine, de là où il provient, de sa Source
Nouménale, de Dieu, de qui il est comme du pourquoi il est sur cette terre
nourricière, que ce soit consciemment ou inconsciemment. Cette recherche
originelle de Dieu est inscrite dans ses gênes et même s’il ne le sait pas de façon
probante ou intellectuelle, la traduisant souvent par la recherche d’un bonheur
durable à la mesure de ses ambitions, en lui quelque chose d’inconnu le pousse
à faire cette saine démarche. Nous retournons toujours de là où nous
venons, en conscience ou pas. Selon le pays, le cercle des traditions,
la culture, la configuration et l’idéalisation dans lesquels il voit le jour,
l’homme suit un courant de la pensée formatée inspirée et produite par ses prédécesseurs,
ses aînés ainsi que l’instruction moraliste sécuritaire pour soi-disant suivre une
bonne éducation. Certains hommes vont rester sous la coupole imposée sans
réellement se poser de questions et d’autres auront besoin de s’interroger sur
ces principes inculqués pas toujours fluides, clairs ou compréhensibles.
D’autres encore ne détiendront pas cette possibilité de douter, ils suivront
aveuglément les préceptes établis, qu’ils soient croyants, laïques ou athées.
Les religions dogmatiques, les principes moralistes de tous bords comme
l’athéisme pur et dur a fait de l’homme qui croit avoir trouvé le sens de son
existence, un orphelin de sa propre intuition comme de sa propre réflexion, il
ne sait plus penser ni voir par lui-même. Suivre celui-ci ou celle-là sans
s’interroger profondément sur la validité de ce qui est proposé, c’est perdre
de vue sa propre valeur intuitive et corrective. En ce monde manifesté
traduit mentalement en chacun, même s’il semble complètement enseveli sous de
nombreuses couches de croyances fantaisistes, de profits, de compétitions en
tous genres ou encore programmé selon des conventions et des lois strictes devenant
finalement absurdes après étude, laisse toujours entrevoir une opportunité
éclairante, un rai de lumière salvateur permettant de se poser des questions
essentielles sur soi, sur son origine, sur la véracité d’un Dieu ou pas et
faire en sorte de sortir des manipulations gluantes prises automatiquement en
compte. En général, ces interrogations un peu plus pertinentes surviennent
suite à un chamboulement intérieur, un conflit, une maladie, la perte d’un
proche, un choc émotionnel, un accident, une colère, etc, qui modifie en un
rien de temps la perception horizontale linéaire adoptée ou comme allant de
soi. Toutes les expériences pénibles, les épreuves difficiles, les émotions
profondes sont porteuses d’un message important vers sa verticalité possible en soi, même si
la plupart des expérimentateurs habitués à naviguer entre les hauts et les bas,
passent souvent à côté de cette offre lumineuse par manque de lucidité et de
volonté personnelle d’où la répétition des épreuves jusqu’au jour où le
ressenti profond prend le dessus sur la raison formatée et les idéologies. Pour
celui ou celle qui entrevoit une possible sortie des méandres étouffantes suite
à de multiples interrogations, quelque chose en lui se réveille, se révèle naturellement
le menant à porter plus attentivement son regard vers l’intériorité, en
lui-même. Par ce biais pas toujours compréhensible de premier abord, il remet
en marche son propre cheminement vers sa propre connaissance qui précède la
mentalisation. Avec le temps qui mature ou consolide l’esprit et affermit sa
volonté méditative à découvrir le Sens de sa Vie, de la Vie Confiée, il
reconnaît au fur et à mesure de son avancée intime qu’en vérité, rien ne le
sépare de la Source Première dont il est issu et que tous les autres, bien
qu’ils semblent plus ou moins perdus dans le labyrinthe de l’idéalisation et de
la confusion, sont tous à la même enseigne et qu’un jour ou l’autre, ils auront
aussi la possibilité de faire une volte face totale sur leur adhésion à
l’illusoire afin de découvrir sur ce plan ou sur d’autres pas encore perçus, le
pourquoi ils sont réellement là. Plus avant dans sa découverte de soi au
présent, celui qui ouvre son esprit et son cœur à l’existence nouvelle qui se
propose sans cesse devant ses pas, s’aperçoit avec lucidité et conviction que
cette recherche de Dieu, du Soi, de la Source Nouménale ou autres Noms pour
tenter de nommer le Sans Nom et Sans Forme, a toujours précédé sa propre
vision, sa propre recherche comme sa dite volonté personnelle. Qu’en fait tout
ceci, démarches, épreuves, expériences, conflits, conditions, manipulations et
j’en passe, n’étaient en réalité que le ferment ou le terreau nécessaire voire
indispensable pour saisir avec justesse et sans le moindre accroc que c’est
Dieu l’Impersonnel lui-même qui met tout en place minutieusement tel un jeu
subtil pour se dé-couvrir au travers de toute manifestation de son choix afin
d’étendre l’Energie Fluide ou l’Amour Inconditionnel en Tout comme en Tous.
L’entité humaine qui accueille et comprend intuitivement ce processus divin en
marche, avance d’un pas assuré vers Ce qu’elle Est Véritablement ou
Impersonnellement tout en proclamant par sa vie simple éclairée, l’Evangile de
l’éveil, ce Réveil Conscientiel à l’Unicité Absolue qui englobe tout le
tangible comme l’intangible et certainement beaucoup plus encore. Vivre
selon la Volonté Divine, c’est nourrir continuellement son existence d’amour inconditionnel
pour l’étendre envers tout comme envers chacun.
4) Chercher
Dieu selon ou d’après, c’est ne pas le trouver.
5) Je
ne Sais pas.
L’Etre humain est un instrument merveilleux
entre les mains de la
Conscience Universelle , nommé aussi Dieu Impersonnel, Soi,
Réalité, Source Nouménale, Energie, Souffle de Vie, Cela, Je Suis, etc, quand
il Accueille lucidement et avec sérénité que de par lui-même en tant qu’entité
individuelle, intellectuelle, physique même, il ne sait rien de probant sur
lui-même et que la vie manifeste qui lui est offerte au jour le jour, seconde
après seconde, souffle après souffle, n’est qu’une découverte sans fin sur sa
Véritable Nature et sur tout ce qui le fait vivre. Le Je ne sais pas est la divine
porte qui s’ouvre lumineusement sur la connaissance de soi comme sur la
compréhension intuitive de tout ce qu’il n’est pas. Ne pas savoir c’est être une
porte Ouverte à Ce qui Est Vraiment. C’est aussi un moyen concret pour aborder
une quête intérieure approfondie et se défaire sans effort de ce qui n’est pas,
de tout ce que l’esprit manipulé égotiquement a apprivoisé inconsciemment et
pris aveuglément pour vrai. Après une enquête studieuse sur sa nature d’être
par une auto-investigation, une introspection quasi scientifique pour se dégager
des scories mentales gluantes au travers de l’expérience duelle confiée,
l’entité retrouve au fur et à mesure de son avancée spirituelle, son assise
paisible, son juste équilibre et son bien être naturel, la Simplicité Neutre de
l’Etre. La confiance ou la foi inaltérable en ce Je Suis Immuable qui précède
tout ce qui est, plus la patience equanime pour le réaliser quotidiennement,
pas après pas, sont des bases essentielles pour transcender toutes croyances et
toutes idéologies, toutes peurs comme toutes tendances déviantes de l’Unité. L’être
humain lucidement né à lui-même, constate le fait de son ignorance sur tout ce
qui se passe en lui et autour de lui. Il comprend en toute quiétude que Seul CELA
Sait car Seul CELA Est. Il relie alors intimement en son être sans pour autant le
désirer intellectuellement, tout ce qui a été, tout ce qui est comme tout ce
qui sera, dans son ici et maintenant, le temps hors du temps connu. Il dépasse
ainsi et sans difficulté les limites physico-mentales adoptées inconsciemment comme
toutes ses interprétations erronées pour s’allier sainement au Plan Divin
Unificateur. Avec l’assurance d’une autre version en tant que Témoin Actif et dans
cette nouvelle perception qui s’expanse en clarté, il transmet par la suite, selon
sa propre façon de le concevoir, tout ce qui permet aux chercheurs sincères qui
viennent visiter son espace vital et qui en font la saine demande, de se Voir
et de se Vivre autrement sous leur Propre Guidance Lumineuse. En quelque sorte;
Servir
le Divin en soi, c’est le servir par sa vie factuelle et naturellement, aux
autres.
6) Nous
sommes Ce vers quoi nous allons.
Pour
être simplement soi-même libre de ce que nous ne sommes pas, nous n’avons aucun
besoin particulier pour réaliser cela ni pour le comprendre intellectuellement.
Nous n’avons besoin d’aucun enseignement rigide, d’aucun chemin pénible ou
tortueux à effectuer, d’aucun professeur spécifique, d’aucune ascèse intensive,
d’aucune volonté mentale compliquée pour le découvrir car vu lucidement dans le
Fait Réel toujours présent, Nous Sommes avant tout Cela depuis toujours et à
jamais. Nous sommes Cela, cette Conscience Impersonnelle qui précède et
confirme qui ou quoi que ce soit qui visite notre espace vital. La clé tant
recherchée pour atteindre notre Identité Réelle n’est qu’un leurre, elle nous
incite à croire qu’il est avant tout nécessaire de se regarder dans un miroir
pour se rendre compte que l’on existe vraiment. Un poisson n’apprend pas à nager.
Dans ce monde expérimental limité par la pensée fragmentaire nommée aussi
l’ego séparatif, nous sommes tous soumis et cela dès notre plus jeune âge à
suivre les diktats conceptuels comme à faire selon ou d’après nos prédécesseurs
sans réellement s’interroger studieusement sur ces notions imposées et de ce
fait, nous perdons de vue sans trop s’en apercevoir, l’origine, la semence, la
racine-essence qui engendre et permet tout ceci.
A
la question posée : Est-il vraiment indispensable de se perdre et de
tout mettre en œuvre pour se chercher puis se trouver dans tant de conditions
plus ou moins pénibles ? Comment le savoir ! Qui peut le dire ! Qui
le sait vraiment ! Rien ne se sait, tout se découvre. Disons
que c’est ainsi que tous nous fonctionnons ici-bas et qu’on le veuille ou non,
nous sommes tous dans l’obligation de passer par là, par cette souffrance
psychique, malgré tout ce que l’on peut en définir, en croire ou en dire. Il
est vrai que pour courir, il est indispensable de savoir marcher auparavant et
les chutes du début pour cette fonction sont utiles pour par la suite, ne plus
en faire ou en faire beaucoup moins. L’expérience avec ses difficultés dans ce
monde duel est donc primordiale du moins au début de notre enquête sur soi pour
nous diriger vers ce que nous sommes avant que celle-ci soit. L’expérience
n’est pas le but mais son pouvoir peut nous diriger vers le but qui a été, est
et sera toujours, soi-même.
Tant
que l’on se situe dans la combinaison corps-mental limitatif, identifié à un
moi-je-mien avec ses mérites, ses déboires, ses idées controversantes et ses
craintes insignifiantes, nous ne pouvons saisir sans l’ombre du doute Ce qui
les précède, les dépasse et les permet. D’où toutes ces configurations
conceptuelles en vue de devenir ou d’obtenir selon ou d’après. D’où toutes ces
recherches interminables plus ou moins attrayantes pour tenter et cela en vain
de retrouver notre véritable identité inaffectée par tout ceci. Quand nous
saisissons pleinement que Ce que nous sommes réellement n’a rien à voir avec
tout ce fatras tridimensionnel transitoire pris en compte depuis x temps par
hérédité, ignorance et crédulité, nous nous plaçons bien que stable
intérieurement, à l’extérieur ou dans une vision objective, témoignant
simplement et sans en dépendre, de tout ce qui se passe. Bien que toujours
conditionnés en ce monde des phénomènes par les frontières de l’espace-temps,
les dépendances corporelles et autres codifications limitatives qui
sembleraient nous empêcher d’être simplement soi-même, libres de ce que nous ne
sommes pas, notre perceptivité nouvellement reconnue en soi n’est plus perturbée
par les apparences et les intentions modulables. Elle accueille l’ensemble tel
qu’il est ou comme venant naturellement de soi. Dans cette nouvelle
configuration perceptive ou vision saine qui s’étend ou s’expanse d’elle-même
au fur et à mesure de notre avancée intérieure, « le chemin sans distance » nous reconnaissons alors et avec une
conviction indéboulonnable que rien ne peut dévier, troubler ou détourner,
cette Immuable Présence, ce Je Suis Impersonnel sans attribut. Que tout se fait
comme cela doit être fait. Qu’il se passe que ce qui doit se passer. Qu’aucun
effort n’est utile ni indispensable pour Etre, Uni ou relié sainement à Ce qui
Est. Que tout en fait, est simplement ce qui doit Etre, ni plus ni moins. Avec
cette nouvelle perspective, nous n’allons plus vers quelque chose, nous sommes
Ce vers quoi nous allons.
7) Vivre et laisser vivre, c’est
le passeport humain vers le Divin.
Nous
croyons conceptuellement que nous sommes indispensables, que nous sommes tous
les piliers responsables de l’évolution humaine et que sans notre accord
mental, le monde ne peut tourner rond. Il est vrai que tout notre héritage
éducatif repose là-dessus et l’on peut facilement douter d’un autre moyen de
vivre son existence, mais là encore, qui doute ? Nous sommes persuadés que
nous possédons les moyens de faire ce qui nous plait, d’élever ou d’abaisser
ceux qui nous entourent, de construire ou de détruire comme bon nous semble
tout ce que nous entreprenons. Qu’avons-nous réellement compris de cette
expérience vitale qui nous accable quotidiennement ? Nous avons oublié les
valeurs naturelles de respect et de gratitude envers ce Souffle de Vie qui
agence notre existence et nous pousse à comprendre le sens de notre venue
ici-bas. Nous avons dénié notre liberté naturelle par manque de reconnaissance
de celle-ci, la recherchant ailleurs, dans les plaisirs éphémères et la
possessivité, le virtuel, le pouvoir et l’indifférence. Nos vies sont devenues pauvres et
notre amour pour elles, superficiel. Nous gâchons tout ce qui nous est
offert naturellement puis nous crions haut et fort que nous sommes de grands
êtres ayant le pouvoir de vie et de mort sur tout ce qui nous dérange, sur tout
ce qui heurte notre petite installation orgueilleuse.
Arrêtons-nous
net là où nous sommes puis réfléchissons un seul instant sur le comportement
que nous adoptons aveuglément. Est-ce celui qui convient pour découvrir notre
Origine et vivre notre existence de passage ? N’avons-nous plus le désir
sacré d’aimer la Beauté
pour elle-même sans l’enlaidir de nos opinions et de nos critiques individualistes
? N’avons-nous plus le Cœur assez ouvert pour accueillir la Bonté spontanément et la
transmettre sans attente d’une reconnaissance égocentrique ? Avons-nous
perdu le sens inné de la Vérité ,
notre nature intrinsèque hors mentale pour la colorer de croyances en tous
genres et de paradis artificiels ? Savons-nous que mentir aux autres c’est
se mentir à soi-même comme c’est aussi mentir à l’Univers ? Rien n’est
séparable, Tout est UN, tout est la
manifestation et la représentation Unique de la Totalité. Notre
conciliation aveugle au pouvoir psychique et notre attachement possessif aux
phénomènes changeants comme transitoires, ne sont rien d’autre qu’une
configuration égotique de plus qui nous enferme dans un cachot obscur et nous
éteint. Vivre et laisser vivre est devenu une tâche ardue, alors qu’il n’y a
rien de plus simple et de plus naturel. Gandhi a dit et
répété : Vivez simplement afin que d’autres puissent simplement vivre. Comprenons clairement et seulement
que tout ce qui est, est manifestation de la Conscience Universelle. L’expérience
vitale offerte à tous n’est présente que pour l’expression et l’extension de
cette Pure Conscience. La Conscience Une parcourt au travers d’organismes
mentalisés de sa création, de son choix, toutes ces difficultés et joies
utiles, pour reconnaître l’Originel dans Tout au travers de toutes ses formes.
Reconnaissons en nôtre for intérieur cette Unicité de l’Ensemble, cette Unité
dans la Diversité
et découvrons que tout est nécessaire en son temps, utiles et précieux à la
connaissance de soi-même. Tout est tel
que cela doit Etre. Percevoir intuitivement cela en soi avec humilité et
respect, sans implication subjective trompeuse, est le passeport véritable qui
permet à l’Humain d’être ce qu’il n’a jamais cessé d’être : Divin.
8) De
la rivière à l’océan.
La seule recherche valable, la seule
découverte digne d’intérêt, la seule connaissance importante que l’être humain
se doit d’entreprendre sur terre est Le
Qui ou Que Suis-je, au travers de sa vie actuelle, de sa fonction mentale,
de sa nature, de ses limites. Une fois que l’être humain saisit lucidement ce
plan comportemental limitatif, réductif
même, il lui reste à se reconnaître intimement et pleinement en La Présence Libre sans
intention, la certitude intime d’être au-delà d’un moi personnalisé possessif
qui désire et qui s’apeure. De sorte, qu’il accueille humblement et simplement
ce sentiment de présence stable, ce Je Suis Impersonnel doté de sa vision
pénétrante qui précède l’apparition et la disparition de tous les phénomènes
éphémères et changeants. Tous ces phénomènes duels ou concepts passagers ne
sont pas là pour rien. Bien qu’ils transitent inlassablement dans notre espace
vital, dans la psyché, ils doivent être reconnus comme faits, leçons et
expériences de passage, serviteurs mentalisés de sa propre compréhension
intuitive. Tous ces concepts s’évanouissent inéluctablement dans la mémoire, n’ayant
donc aucun pouvoir réel de permanence sur la Juste Présence à soi-même.
S’accrocher, s’identifier ou faire siennes les expériences, les concepts et
autres, rendent l’homme esclave des causes, des effets, de leurs conséquences,
le détournant considérablement de la rencontre réelle de sa véritable nature
hors mentale et hors expérience. Le témoignage lucide, silencieux et neutre de
tout ce qui Est sans se l’approprier ni le traduire par la pensée est
nécessaire pour se connaître autrement et résoudre le problème de son mal être,
de sa souffrance psychique inculquée et adoptée. La compréhension intuitive est
la force motrice qui enseigne le discernement du vrai d’avec le faux ainsi que
la reconnaissance des vraies valeurs sans attirance ni répulsion pour l’une
d’entre elles. Cette compréhension d’un Je
Suis Cela inaltérable, vivant toujours ici dans le maintenant sans en être
pour autant affecté, offre un moyen efficace et clair pour apprendre ou
réapprendre à voir les choses comme elles sont sans les conditionner, les juger,
les modifier et les comparer d’après ou selon des idées référencées qui vues à
la Lumière du Soi, sont et restent quasiment toutes hypothétiques comme toutes obsolètes.
Chaque chose, chaque créature, chaque bribe
de vie si infime soit-elle est une représentation unique de la Conscience Ultime ,
vivant d’elle-même, par elle-même, en elle-même, pour elle-même. En fait, Tout est Conscience, tout est programmé
et vécu par la Conscience
et rien ne peut exister sans Elle. Après enquête studieuse sur nous-même et un
défaire lucide de ce que nous ne sommes pas, indispensable pour cette
Reconnaissance intime, nous découvrons que nous sommes tous et sans nul doute, la Conscience Une sous
formes physiques variées et noms divers, expérimentant la Vie duelle dans l’espace-temps
pour retourner une fois la mission terrestre achevée, à la Source Originelle
dont nous sommes tous issus comme la multitude de rivières qui serpentent, se
croisent, s’entrechoquent et se rencontrent pour retrouver en fin de parcours,
l’Ultime Berceau Océanique.
9) De
fossiles et d’étoiles.
Nos identifications physico-mentales comme
nos interprétations ou traductions erronées limitent notre aperception directe,
lucide et conditionnent sans fin notre compréhension intuitive. Les apparences
sont trompeuses, elles sont seulement le produit et les masques variés que
revêt La Conscience Une
pour vivre et s’expérimenter dans ce monde duel. L’attachement aux masques
illusoires que nous entretenons par ignorance, crédulité et arrogance,
nous enferme dans le carcan de la dépendance, de la division et de
l’indifférence envers soi-même comme envers autrui, attisant le feu destructeur
de l’orgueil et de l’avidité.
Bien qu’incompréhensible mentalement, Nous
sommes UN au-delà de l’apparence sous des aspects différents. Chacun
comme chacune est une expression vivante et conscientielle à part entière,
dotée de capacités créatives et d’intelligences merveilleuses dont le dessein
final est le même pour tout le monde, le retour conscient à
10) La domination égotique réduit
l’humanité à l’esclavage.
L’homme
a toujours été en guerre, la guerre est toujours en l’homme.
D’apparence
et dans le monde des phénomènes multiples où règne la dualité, toutes les
guerres sont semblables. Aucune guerre n’est nouvelle ni différente, elle a
toujours été, est et sera toujours cette quête insatiable du pouvoir avide et
sans bornes, d’ambition pour la première place, possessive et orgueilleuse, qui
envahit tout comme tout le monde, réduisant chaque fois un peu plus l’humanité
à l’esclavage. La véritable guerre est sous la dominance de l’ego, l’ego
synonyme de vanité, d’orgueil, de convoitise et de séparation. Cet ego est
entretenu de nos peurs, de nos idées nocives, de nos croyances aveugles et n’a
en vérité, d’autre réalité que celle qu’on lui prête. Cet ego pris en compte
incite l’homme incertain à vouloir respirer plus d’air que son voisin, à
prendre plus que ses besoins, à assouvir toujours plus de désirs, à manger
toujours plus qu’à sa faim, à promouvoir continuellement le non respect de Ce
qui Est. Mais surtout, cet ego falsificateur de vie, cherche le moyen de
s’établir en maître dans le royaume humain en détournant l’entité de sa vraie
nature d’être libre. L’être humain aveuglé devient alors une marionnette
fragile s’attachant malgré lui aux fils de l’ignorance de soi, à la peur de
l’inconnu et à la misère grandissante tout en reprochant et inculpant autrui de
ne pas vivre selon ces normes imposées et ses préceptes conditionnés. L’homme
soumis à la dictature égotique ne sait rien de lui-même si ce n’est que ce
qu’il pense être vrai sur lui-même, pour lui-même. Cet homme influencé par la
particularité ou l’individualisme ne croit pas à la possibilité d’une vie
simple, heureuse, libre de l’idée enregistrée, une vie riche en découvertes et
en partages. Cet homme sourd à Ce qui Est, argumente avec aplomb sur les
efforts à fournir et la difficulté nécessaire pour atteindre un idéal fabriqué
de toutes pièces par un mental limité qui limite. Cette perception conditionnelle
adoptée, entretenue par la crédulité et le mensonge, l’ignorance et
l’arrogance, soutient que la souffrance, le sacrifice tout comme la division
sont quasiment obligatoires pour mieux se vivre individuellement ici-bas. Qu’il
faut en quelque sorte suivre une quête élitiste et conformiste basée sur
l’ambition, la reconnaissance valorisante comme la réussite matérielle, qui
avilit sans cesse les esprits fragiles et l’innocence nouvelle, nos enfants,
sous le joug de cette éthique pernicieuse et maladive. La véritable guerre est
en soi et si elle continue psychologiquement à ronger l’entité humaine comme
elle le fait aujourd’hui et comme on le voit partout dans tous les domaines
proposés, elle finira par le détruire dans son déploiement ainsi qu’à ravager
son bel environnement naturel. N’oublions pas, que si l’énergie de la guerre est en nous, l’énergie
de la véritable paix l’est aussi. L’énergie dépensée pour l’une détient la
faculté de servir l’autre. Elles paraissent deux, elle n’est en vérité, qu’Une.
L’autorisation
que l’on s’accorde pour se détruire peut aussi être utilisée pour se construire
ainsi que pour mieux s’accepter et se connaître. Si notre regard attentif se
porte avec une confiance absolue sur la paix intérieure, il est certain qu’elle nous offrira le
souffle divin, seul capable d’éteindre ce feu guerrier égotique qui nous
consume.
11) Comment
mettre un terme à une course folle ? En s’arrêtant de courir tout
simplement.
L’ego nous courrouce et nous égare sans
cesse par l’idée nocive qu’il entretient. Cette idée vile nous fait croire que
nous sommes des agissants individuels indispensables, les maîtres de notre
destinée, les décideurs de nos vies. Elle nous insuffle le droit de se prendre
pour l’instigateur, d’être le soi-disant auteur ou directeur de l’acte. Cette
folle course égotique vers l’impossible moi-je-mien
toujours insatisfait, ne peut s’arrêter véritablement que par la compréhension
intuitive du rôle du falsificateur et de sa manipulation qui oppresse l’entité
humaine. L’illusion galope dans ces esprits conditionnés et perturbés par cette
fausse idée. Ils en subissent continuellement l’influence déroutante, la
colportant dans les cœurs et les esprits fragiles, dans l’innocence nouvelle (nos enfants), qui elle, en subit
obligatoirement les conséquences. Nous devons agir sainement tout en retirant
de notre esprit, l’idée fausse d’être considéré qualitativement selon des
valeurs insignifiantes. Un regard juste et neuf est indispensable
pour percevoir la fausseté de l’idée afin d’y mettre un terme.
12) Comment mettre un terme à cette guerre
psychologique ?
En voyant sa semblable réalité.
Se rendre simplement compte ou constater
sans effort et au présent de cette soumission égotique, nous montre avec
clarté, qu’elle ne possède aucune réalité propre dans l’ici-maintenant, le
temps hors du temps. Que son influence néfaste n’est qu’une forme d’idée
entretenue par nos esprits hypnotisés. Le pouvoir de l’ego est semblable à un
miroir qui déforme grossièrement notre image, nous poussant ainsi à la peur et
la fuite de nous-mêmes. Comprendre que nous avons hérité psychologiquement
d’une perception fausse, voir aussi que nous l’interprétons et l’entretenons
continuellement de façon erronée, nous invite à une nouvelle manière de percevoir,
d’apprécier nouvellement sa vie, de respecter sainement la Nature et ses
éléments, de mieux comprendre les autres et bien sûr, de sortir de cet
esclavage primitif.
13) Quand une faute est vue pour
ce qu’elle est, il est nécessaire de la corriger.
Faisons
de même avec soi-même au lieu de perpétuer notre fausse identité et ses valeurs
toutes aussi irréelles.
14) Etre sourd, être aveugle à ce
qui est, fait de l’homme un automate sans vie
et sans cœur.
L’homme
pris dans la ronde infernale du mental égotisé arrive au bord d’un précipice béant.
Cet abîme se creuse de jour en jour par la voie de l’ignorance, la crédulité
des faibles et l’arrogance de ceux qui se pensent supérieurs. Que faire, face à
ces ennemis déguisés en bons samaritains qui ouvrent une main à la foule
et qui cachent dans l’autre le moyen de la détruire ? Certains d’entre
nous disent : Envoyons à ces ennemis des messages d’amour, de tendresse et
de paix, peut-être que cela calmera les effrontés et leur donnera ainsi l’envie
d’ouvrir leur cœur à autrui.
Bien
sûr, cela paraît être une solution d’appoint et bienveillante, puis s’il y
avait un choix, il est préférable d’inciter les hommes à vivre en paix plutôt
que les pousser à faire la guerre. Mais nous le savons tous, beaucoup d’êtres
humains en tous temps et pendant des crises similaires, portèrent leur
attention avec bonté envers l’hostile, seulement rien n’a pu empêcher la haine
de se mouvoir, les guerres d’éclater de toutes parts et le massacre des
innocents, de continuer à se produire. L’homme égotisé ne voit plus et n’entend
plus, son esprit est totalement fermé sur lui-même, enfermé dans une bulle dite
relationnelle, son regard éteint à tout ce qui est. Tel un politicien avide de
pouvoir et de reconnaissance, dès qu’il parle à la foule, il s’écoute lui-même
avec orgueil, ne comprenant même plus le fondement des mots prometteurs qui
traversent sa psyché. Cet homme déchu par l’idée mensongère qu’il entretient
avec fierté, a fait de sa vie un empire séparatiste et de son cœur, un roc acéré. Si cet homme découvre l’absurdité de cette
mise en scène chaotique qui le mine, de son ignorance des valeurs réelles et de
son enfermement face à tous ses semblables, à ce moment-là comme par magie, une
possibilité de sortir de la suffocation psychique lui est offerte. Si cet homme
reconnaît un tant soit peu qu’il a tout faux, qu’il se trompe sur tout comme
sur lui-même et qu’il ressent la possibilité de tout remettre en question afin
d’y remédier, il accueille alors en conscience une nouvelle perception de
lui-même, un nouveau départ possible en lui-même. Sous le flux de cette
nouvelle perceptivité qui le gagne au fur et à mesure de son écoute attentive,
sa compréhension de lui-même l’assagit, l’aiguise et le guide sans détour à la
connaissance intuitive de ce qu’il est en vérité, au-delà du tourment inculqué
par le mental influencé jusqu’au discernement juste et lucide d’avec tout ce
qu’il n’est pas et de tout ce qu’il croyait être.
15) La guerre est en soi et la
paix aussi. Comprendre le rôle de notre guerre intérieure, invite à la découverte
de la paix sous-jacente.
La
guerre est utile dans le sens où elle ne concerne que la découverte de sa
propre fonction psychologique erronée, c'est-à-dire, pour déceler le
comportement égoïste adopté en soi- même, et non quand elle est dirigée sur un
plan extérieur qui touche l’innocence et son environnement. Cette guerre ou
rébellion se doit d’être intérieure, subjective. Elle doit être dirigée sur son
être continuellement tiraillé entre les désirs et les peurs, le vouloir et le
pouvoir, sur l’incompréhension de sa nature réelle, sur les relations négatives
entretenues dans son cercle vital et les frustrations comme les confusions que
cela attise. La guerre doit être une révolte intime sans attaque ni défense, un
regard neutre nous montrant seulement nos déficiences, notre arrogance et notre
vanité adoptées. La guerre est en soi comme en chacun. Elle est ce moi-je-mien
continuellement alimenté par des idéations viles et oppressantes qui font de
l’être humain un soldat ignorant et amer, vivant éperdument dans l’absurde,
l’erreur et la crédulité. La solution est des plus simples à comprendre pour
sortir de l’enchevêtrement mental mais les couches mensongères étant de plus en
plus épaisses, elles sont de moins en moins faciles à retirer.
L’urgence
de notre existence ici-bas est de découvrir en toute quiétude le sens de cette
guerre psychologique intime qui nous ronge afin de l’empêcher définitivement de
nuire pour enfin vivre en paix avec soi-même et avec tous.
16) Nous sommes la solution à la
guerre car nous sommes aussi ce qui la provoque.
La
solution à toutes guerres existe mais elle n’est pas acceptable ni
compréhensible mentalement. Le mental voué à lui seul ne peut comprendre
ce qui n’est pas de sa mesure.
Elle
paraît trop complexe pour l’esprit de l’homme immature et semble trop simpliste
pour l’esprit de l’homme se croyant mature.
Mettre
un terme à la guerre, c’est d’abord comprendre en soi d’où vient ce pouvoir
avide et sans bornes qui guide aveuglément les hommes dans la peur, la
souffrance et les combats, faisant d’eux des pantomimes incertains et crédules.
Le dit pouvoir vient de ce sempiternel EGO qui influence l’homme, le poussant
sans cesse dans le labyrinthe du faux et les apparats idéalistes. L’homme abusé
ne pourra certainement pas être détourné de sa tâche démente tant que son
esprit lui-même reste soumis à ce vil dictateur. Quand nous comprenons avec
justesse que chacun d’entre nous, est soumis inconsciemment à la dictature de
l’ego, qui n’est autre que l’instigateur de notre propre guerre intérieure
débordant vers l’extérieur, alors nous comprenons aussi et en même temps que
nous avons le véritable pouvoir de stopper totalement sans crainte et sans
effort son emprise en nous, sur nous.
Le
simple témoignage conscient,
l’observation lucide et silencieuse de soi-même au présent, amène
obligatoirement une nouvelle perceptivité accompagnée de la paix.
Une
fois cette paix intime retrouvée, elle pourra sans nul doute, déborder sur le
monde extérieur.
17) Nous sommes continuellement en
guerre avec nous-mêmes.
Quand
nous regardons ce monde qui nous fait vivre, nous découvrons un véritable
chaos. Depuis que l’homme pense sous l’influence néfaste, ce monde ressemble à
un yo-yo qui monte et qui descend sans cesse, de la création à la destruction,
de la joie à la peine, de la guerre à la semblable paix. Il n’y a pas de répit
dans le cœur et l’esprit de l’homme tant qu’il reste dans les ornières
dualistes ou égotiques, prenant des positions élitistes, réduisant ainsi son
semblable à l’esclavage. Comment peut-on vivre en paix avec soi-même quand le
moindre, dans notre quotidien nous affecte ? Comment peut-on vivre en paix
avec les autres quand on les juge, les compare, les évalue, les pèse et les
catalogue sans cesse d’après nos convictions et nos conclusions ? Comment
peut-on apprécier véritablement quelque chose ou quelqu’un, quand on reste dans
l’attente d’une appréciation ou d’une félicitation, d’une certaine obtention ou
reconnaissance orgueilleuse ? Comment peut-on respecter la Nature sans se
respecter avant tout soi-même ? Comment peut-on apporter véritablement de
l’aide à quiconque sans d’abord savoir si nous-mêmes, sommes libres du besoin
d’aide ? Comment comprendre réellement l’autre sans se comprendre sainement
soi-même ? Comment aimer l’autre sans intention sans d’abord découvrir
comment s’aimer soi-même sans intention ? En fait, si nous désirons vivre
en paix et heureux, rien n’est plus simple, il suffit d’arrêter de faire continuellement
la guerre avec soi-même.
18) Le mensonge est une addiction
égotique qui colore la vie d’idées mielleuses.
L’histoire
se répète sans cesse. L’homme change de siècle, de temps et d’espace comme de
décor mais tant que son esprit reste soumis à la dictature égotique, à
l’addiction du pouvoir, à celle du vouloir ainsi qu’à la tentation d’être plus
ou mieux, il reste invariablement le même, se perdant dans le dualisme, la
confusion, la frustration, contraint à souffrir et par là même, conditionné à
faire souffrir, perpétuant ainsi le mal-être, le mal de vivre.
Si
l’on regarde toute cette mise en scène chaotique, toute cette histoire humaine
malsaine, toutes ces peurs engendrées, toutes ces souffrances meurtrières, nous
découvrons que tout repose sur un mensonge imposé par l’ego qui met tout en
œuvre pour se couronner ambassadeur du royaume humain afin d’instaurer son
dévolu sur toutes choses.
Ce
mensonge est à la base de toutes les guerres en l’homme. Il est de se croire un individu séparé et
autonome d’après conviction, une personne indépendante et agissante selon les
dires, avec le désir choyé de se vivre égoïstement sans se préoccuper du mal
inévitable que cela insinue en soi comme en autrui. Ce mensonge perpétue
obligatoirement toutes ces confrontations, tous ces conflits démentiels et
toutes ces frontières humaines. L’homme par ignorance, par crédulité, a
succombé à la tentation de se penser diffèrent, meilleur ou pire que ses
semblables. La convoitise et la répulsion sont des armes contre la simplicité et la
joie de vivre. La vie simple libre est devenue un idéal utopique, un
agglomérat d’idées préconçues, un amas de croyances sur la liberté de tout un
chacun qui en vérité ne sont que des conditions élitistes de plus en plus
réductrices, prometteuses et fantomatiques. Trouver un moyen de sortir mentalement du marasme psychique
est complètement irréel, absurde comme un orpailleur avisé cherchant de l’or dans
les arbres. L’homme avide, répulsif est prisonnier de lui-même. Mettre un terme
à son enfermement ne peut se faire que par une vision juste, un retrait méditatif
sur soi et un discernement lucide de ce qui l’avilit et non en retournant sans
cesse la faute sur l’autre, cherchant encore et toujours le moyen de le
posséder à sa convenance puis de l’éliminer s’il n’y correspond pas ou plus.
19) En Fait, si la Vérité est ce
que nous sommes,
le mensonge est-il ce que nous croyons être ?
La
Vérité ne se dévoile que par la découverte consciente du rôle du mensonge,
c’est en réalité Elle, qui nous le montre. Le faux ne peut être vu que par le Vrai.
Apprendre à Voir le faux pour ce qu’il est, c’est-à-dire impermanent et
insignifiant, afin d’en lâcher la lourde prise. Le mensonge dévisage, divise,
dénature, sépare, réduit tout selon des normes viles, définit tout par analyse,
mesure tout par comparaison superficielle. Le mensonge impose et conçoit
toujours d’après des références obsolètes, vieillottes, sur des idées
enregistrées désuètes qui limitent et divisent l’entité humaine tout en la
bernant dans sa propre considération. La quête envisagée par l’homme influencé
égotiquement n’est rien d’autre qu’une volonté à faire des affaires
fructifiantes, sécurisantes, prometteuses, qu’une recherche de supériorité et
de confort, qu’une obtention de valeurs insignifiantes et de reconnaissances
égocentriques. La Vérité est tout autre, elle est le fondement même de la
nature humaine, le Je Suis, le Cœur-Centre
de l’Etre. La Vérité
est un Fait Vivant, Réel, toujours Présent. Elle ne s’acquiert pas ni ne se
dérobe une fois retrouvée ou reconnue. La Vérité est simplement ce ressentiment
naturel de présence silencieuse et neutre se vivant toujours ici dans le
maintenant au-delà du besoin d’avoir et des pensées nébuleuses. La Vérité est
la source indicible, indéfinissable, intarissable, inspiratrice, créatrice et
inestimable de notre nature humble, recouverte seulement de fausses
interprétations et de fausses identifications comme de nombreuses couches
d’aubier forment l’écorce, enfermant et recouvrant de plus en plus le cœur de
l’arbre.
20) Regarde-toi en vérité, et tu
verras simplement que le mensonge n’est qu’un appât qui te montre que tu n’es
rien d’autre que cela, la
Vérité.
Pour
se connaître en vérité ou se voir réellement au-delà du mental pensant, rien
n’est à faire, aucun effort, aucune ascèse pénible, aucune volonté à devenir ceci
ou cela d’après ouï-dire. Il suffit Seulement de s’apercevoir au présent en témoignant
lucidement dans le calme silencieux, que dans ce monde duel, le mensonge n’est rien
d’autre qu’un appât nécessaire au début de la quête de soi pour saisir notre
nature réelle sous-jacente qui précède tout. C’est mentalement difficile
d’admettre ou de penser que l’erreur ou la faute est un moyen inestimable pour
se reconnaître intuitivement, pour se découvrir tels que nous sommes
réellement. Mais ce monde dans lequel nous vivons est duel et ne peut évoluer
que par des opposés interconnectés, interdépendants. Comprendre que le mal est
nécessaire à la découverte du bien ne semble pas acceptable et pourtant on ne
peut aborder consciemment le bonheur qu’en étant éprouvé par le malheur. Nous
ne pouvons ressentir la joie que par rapport à la peine, le calme par rapport
au trouble. Ce sont ces comparaisons des débuts qui développent notre saine
intelligence, notre maturité grandissante et respectueuse ainsi que le sens de
la quête intérieure par le biais des contraires et des différences, qui plus
tard dans notre rencontre intime sereine, laisse la première place au Sens non
séparatif de l’Unité et ses Propres Valeurs Existentielles.
21) Regarde ce mal apparent en
face et tu comprendras la mission de l’épine.
Faut-il
en vouloir à l’homme perverti et l’appréhender pour le détruire ?
Certainement pas.
Le
mal n’est pas l’homme, il est seulement en l’homme comme une épine noire
infecte la chair. Comment retirer l’épine si profondément enfouie dans la chair
sans blesser ? Comment porter un soin utile et bienfaiteur à des êtres
prisonniers et fourvoyés par une idée néfaste et dévastatrice ? L’homme
fragilisé par les influences insanes et plus que restreint par les idéologies
dites bonnes ou mauvaises, reste inapte, incapable pour répondre à ces requêtes
pressantes tant il est investi par ses fausses croyances, ses idées trompeuses,
ses peurs irraisonnées et sa soumission aveugle au pouvoir dictateur, autrement
dit : à l’ego. L’être humain est par surcroît l’âme de la création, la
plus belle œuvre de Dieu mais son esprit arrogant et affaiblit par l’erreur
séparative adoptée, le fait divaguer sans cesse dans les méandres d’une vie
fastidieuse, le fait s’égarer continuellement dans des voies sinueuses et
déroutantes, et au bout du compte, le fait se détourner inexorablement de lui-même
tout comme des valeurs signifiantes. Comprendre lucidement que ce mal apparent,
cette épine noire n’appartient réellement qu’à l’idée phénomentale (phénomène mentalisé) entretenue,
c’est-à-dire à l’interprétation subjective erronée, colorée de jugement non
fondé sur tout ce qui est vu et perçu dans notre espace vital, donc n’ayant
aucune réalité propre, dissipe totalement ces pensées troubles, déviantes,
oppressantes, offrant ainsi la solution adéquate pour retirer sans blesser l’épine
égotique vénéneuse et ainsi permettre la guérison en chacun.
22) Retire-toi du monde pour le
voir tel qu’il est.
La
vie de l’homme influencé par tout et n’importe quoi est restreinte à une bulle
limitative ou phénomentale, où chacun s’identifie à l’organisme corps mental
limité, concevant et interprétant autrui comme un étranger, un squatteur, un
violeur d’espace, un pion, un ennemi et rarement un ami, un autre lui-même. L’homme est en
perdition par le sens restrictif qu’il donne à sa vie, il se détourne de lui-même,
il s’assombrit lui-même, il devient un étranger pour lui-même. Pris dans le
labyrinthe du faux, du conformisme et du dualisme, l’homme ne voit plus le
moyen réel d’en sortir. La lampe intérieure indispensable pour percevoir
clairement les obstacles qui jonchent son parcours de vie afin de les évincer,
est recouverte d’une poussière égotique épaisse qui s’accumule au fur et à
mesure de son entêtement et de son indifférence. Quand l’être humain arrive à
reconnaître son incapacité psychique face aux situations contradictoires et
troublantes qui l’assaillent journellement, un besoin intime de se retirer du
monde des affaires et de la vie habituelle se fait sentir.
Si
cette entité commence à s’écouter plus attentivement, s’il prend le temps nécessaire
pour travailler sur lui-même afin de mieux se connaître, il lui sera offert
lors de sa retraite méditative, un moyen efficace pour découvrir le sens de son
passage ici-bas ainsi que l’opportunité pour se défaire de ce qu’il n’est pas.
Si de plus, son Accueil d’un lui-même autrement et de ce qui Est devient plus
limpide en son esprit, il obtiendra en prime le chiffon magique pour nettoyer
sa lampe intérieure, indispensable dans la reconnaissance lumineuse du fil
conducteur.
23) Le monde dans lequel tu vis
n’est qu’un rêve.
Tout
apparaît pour finalement disparaître, loi sans équivoque.
Tes
impressions comme tes expériences, tes idées comme tes croyances, tes émotions
comme tes préoccupations ne durent qu’un bref moment et ne peuvent en aucun cas
rester éternellement présentes à ta mémoire. Tout passe comme il en va des
rêves et tu ne peux rien y faire, c’est ainsi. Le monde des phénomènes
transitoires dans lequel nous vivons te donne le sentiment qu’il est bien réel.
En fait, ce monde perceptible est réel et irréel en même temps, c’est-à-dire
que sa réalité ne dure que le temps que lui accorde ta présence, ton témoignage
conscient au transit des images. Habitués à vivre selon des normes
psychologiques inculquées qui nous limitent dans notre vision et nos
expressions, nous avons tendance à prendre ce monde de sensations comme de
perceptions pour le support réel de nos existences et de ce fait nous lui
accordons crédibilité. Quand nous mettons en doute ce système proposé, que nous
pratiquons une recherche sérieuse de Ce que nous sommes au travers de ce qui se
présente, nous nous apercevons assez rapidement que le monde comme nos corps
sont seulement des manifestations ou véhicules utiles et relationnel à notre
nature d’être. Que la vie proposée est un espace d’expérimentation, une école
de savoirs qui a le pouvoir de nous conduire à notre propre connaissance située
au-delà du savoir. On ne vient pas au monde, c’est lui qui nous vient. Nous comprenons alors que tout est réel
quand cela apparaît dans notre psyché puis irréel l’instant d’après, quand cela
disparaît de notre psyché pour se réfugier finalement dans la mémoire,
n’affectant aucunement la présence témoin immuable, le support qui précède
toute apparition comme toute disparition. Oui, nous sommes tous des voyageurs
intemporels, des extraterrestres qui voyageons dans ces mondes de concepts
transitoires tout en les précédant. Notre présence spirituelle elle, est bien
réelle, c’est elle qui confirme un événement, un fait, une expérience ou une
situation. Le monde d’expression lui, n’a pas plus de persistance qu’en ont les
rêves.
24) Nous rêvons le monde dans
lequel nous vivons.
Nous
sommes La Conscience Intemporelle, c’est un fait incontestable et indiscutable
quand nous en prenons pleinement conscience. Mais nos esprits influencés par
l’apparence et l’idée de devenir autrement que Ce que nous sommes ont dissipé
cette pure et simple vérité. Nous avons accordé un crédit à une personnalité temporelle
fictive, divisée qui divise et nous avons oublié de rechercher les racines de
la souffrance qu’elle entretient. Nous subissons puis nous geignons de ne pas
comprendre, de ne pas nous connaître. Toutes ces expériences duelles plus ou
moins pénibles sont des leçons bénéfiques, nécessaires en leur temps pour se
rendre compte de nos déviances de l’Unité en soi et de l’opportunité toujours
offerte d’y remédier. Quand un caillou dans un soulier gène la marche, il ne
tient qu’à nous de le retirer. Nous avons en quelque sorte besoin de ce caillou
pour constater la gêne. Ce monde qui nous fait vivre et nous élève est là pour
cette découverte de nous-mêmes au travers de multiples situations ou
expériences plus ou moins difficiles. Sortis de l’identification et de l’attachement
à cet organisme corps-mental limitatif qui limite, nous réalisons que Ce
« nous-même » n’est rien d’autre que La Conscience Ultime
manifestée, Dieu, Réalité ou tout autre nom unificateur qui s’exprime en
diversité et ce monde visible qui parait bien réel à nos yeux de chair,
n’apparaît comme rien d’autre qu’un rêve matérialisé, qu’une création
indispensable pour sa propre expansion.
25) Où est autrui sans ta présence
pour confirmer la sienne.
Qui
croit toujours avoir affaire à une autre personne ou à plusieurs ? Voilà
bien le problème. Personnaliser le problème voilà l’erreur. C’est là toute la
stratégie d’un ego pervers qui manipule le mental humain, dont son piège tendu draine
toute la misère du monde. L’ego monte l’homme contre l’homme, le poussant ainsi
au cannibalisme coloré d’idéaux mielleux qui séparent et éloignent l’être
humain de son Origine, de la
Vie Simple , comme de l’Unité entre les êtres. L’autre n’est pas quand tu n’es pas là,
et tu n’es pas non plus pour lui quand il n’est pas là. Tout réside
dans cette seule phrase, aussi bien le problème que sa solution.
26) Etre soi-même c’est aussi
considéré l’autre comme tel.
Etre
soi-même c’est aussi accepté l’autre comme Le Soi même en l’accueillant
naturellement tel qu’il est et non comme l’on voudrait qu’il soit.
27) Voir de l’intérieur nous
apprend à vivre consciemment à l’extérieur.
Le
regard intérieur est devenu opaque, confondant tout ce qui est perçu extérieurement
avec tout ce qui est imaginé, préfabriqué et conceptualisé mentalement. L’autre
dans cette configuration psychologique déviante est devenu l’ennemi qui nous
veut du mal, qui n’est là que pour nous prendre ce que nous possédons. Il n’est
là que pour nous interdire la liberté, pour nous attaquer, pour nous dépasser,
pour nous réduire à l’esclavage, pour compétiter ou plus encore, pour nous
éliminer. Comment être mieux ou avoir plus que l’autre ? Voilà tout ce
qu’un esprit sous la dominance égotique, entretient et rumine sans cesse.
Mais
où est cet autre qui représente le diable quand nous sommes absents de la
scène ? Où est cet autre quand nous dormons profondément ou bien quand
nous jouissons pleinement du moment offert, ne serait-ce qu’un laps de temps au
cours de notre courte journée ?
Cet
autre, vu psychologiquement, n’est qu’une simple idée entretenue par le
mensonge qui dérange continuellement notre confort, notre sécurité et notre
petitesse. Le véritable problème réside dans cette fausse interprétation de la
vie séparée qui nous est inculquée depuis nos premières réflexions, nos
semblables choix, depuis que nous réagissons mentalement et depuis que nous
croyons faussement à toutes ces manipulations dualistes, financières et
prometteuses. Comprendre intuitivement que l’autre est moi-même, que je suis
aussi l’autre, qu’il est lui à part entière, que je suis moi à part entière,
qu’ensemble nous sommes la représentation de l’Un, le Soi, sous des aspects différents
et expressions diverses, élimine toutes ces idéations mensongères séparatives,
frontalières, fratricides et nous invite à Vivre pleinement l’Instantanéité
sans condition. À Voir l’Unité sans intention. À Accueillir ce qui Est comme Autrui
sans comparaison ni restriction.
28) L’autre est notre miroir qui
reflète aussi bien nos imperfections que notre perfection.
Se
croire meilleur ou pire ne peut se faire que par comparaison imaginative. La
comparaison intellectualisée est un poison violent. Ne comprenant pas la
fonction du mental égotisé, nous rejetons sans cesse la faute de notre
imperfection sur l’autre et sur tout ce qui nous frictionne. Tant que nous
alimentons cette manière de vivre, de voir, c’est-à-dire sous l’influence
néfaste, les jugements non fondés, les interprétations erronées et les
conclusions hâtives, nous sommes condamnés à errer dans notre prison
psychologique. Comprenons seulement que le regard de l’autre ne diffère en rien
du nôtre. Prenons conscience que son cœur est empli de la même attention et du
même amour quand ses bras étreignent un enfant. Qu’il réagit à la même
souffrance quand l’affliction le touche et que sa bonté n’est pas autre quand
il partage avec joie une bonne nouvelle ou son repas de fête.
Suite
à ce juste témoignage rectificateur, nous saisissons intuitivement et acceptons
simplement que nous sommes Tous Un intimement au-delà du définissable,
émergeant d’une seule et même Source, d’un seul et même Centre, que seules nos
expressions comme nos approches de vie, diffèrent.
29) Voir les choses comme elles
sont, tout simplement.
Dès
que l’on interprète une vision d’après référence, nous réduisons
considérablement ce qui est vu. Le nom, la traduction et la qualification
conditionnent la chose ou la forme observée, d’une référence extirpée de la
mémoire, du passé périmé. Toute chose pour le mental porte son étiquette et sa
description, c’est ainsi que se nourrit notre intellect et que croît notre
développement psychique en société. Enfant, tout ce qui apparaissait sur notre
écran mental ne prenait son nom qu’après interrogation parentale ou autre, la
vision était directe, spontanée, innocente, libre, sans aucune interférence.
Plus tard, l’éducation et ses principes nous montrent que toute chose est classée
selon un nom, un sens, un ordre, que c’est ainsi de la vie manifeste et qu’il
faut acquiescer. Mais le manque d‘aperception instantanée nous signale aussi que
le monde dit adulte a perdu cette relation franche et simple avec les choses. L’influence
des étiquettes dictées par la mémoire prend le pas sur l’observation naturelle
que nous avions en tant qu’enfant. L’homme perd ce sens de la relation intime
avec la vie, les choses et les êtres, seulement par son obstination à formuler,
à séparer et à cataloguer tout ce qu’il voit d’après ce qu’il pense savoir.
Retrouver
son regard d’enfant, c’est accepté avec une conscience d’adulte, de voir les
choses comme elles sont, sans les dénaturer, les diviser, les réduire à un nom,
à une forme et surtout sans les conditionner d’une idée qualificative qui n’est
après enquête qu’hypothétique, trop souvent conflictuelle.
30) Regardez les enfants dont l’innocence
révèle l’émerveillement, leurs yeux ne divisent point et leurs cœurs sont
simples et unanimes.
La
solution à tous conflits réside dans le regard juste que nous portons sur tous
et sur toutes choses. Combien d’hommes et de femmes sont aptes à saisir cette
simplicité de se vivre hors de la jalousie, hors du racisme, hors de l’orgueil,
hors d’une égalité édifiée par le mensonge, hors de la mesquinerie, hors de la
haine et de l’avidité ? Combien sont aptes à voir la beauté naturelle de
tout ce qui nous élève et nous entoure sans se l’approprier ? Combien sont
aptes à remercier en conscience le privilège offert d’exister ? Combien
d’êtres humains s’arrêtent lucidement sur eux-mêmes pour se demander le
pourquoi et le comment de toute cette misère empirique psychique entretenue ?
Combien comprennent que leur intervention intérieure est indispensable pour y
mettre dans leur propre espace vital confié, une finalité ? Combien
réalisent que ce n’est certainement pas par une bataille répétitive qui détruit
des enveloppes charnelles, la
Nature Mère et l’Innocence, qu’ils obtiendront la paix,
chargeant d’un peu plus de peurs, de mensonges et de souffrances inutiles, un
mental fragile très influençable. La Paix ne se trouve pas, ne s’achète pas ni
ne s’acquiert. Elle est en soi, en permanence, offerte en abondance à tous,
mais combien ouvrent leurs cœurs pour la savourer pleinement et la partager
sans restriction ni intérêt ?
Notre
regard d’enfant émerveillé simplement par tout ce que la vie nous propose, qui
se dé-couvre pas à pas dans le Présent Inconditionné, est la meilleure façon de
vivre en paix avec soi-même, d’être dans la joie concrète avec tout comme avec
tous.
31) Vigilance, rien d’autre n’est
nécessaire pour vivre l’Aujourd’hui, l’Instantanéité.
Le
moindre relâchement de vigilance nous détourne du Maintenant, de l’Aujourd’hui,
de l’Ici-même. Notre esprit vagabond est sans cesse attiré et bousculé par les
pensées, les souvenirs et les projections qui font que nous souffrons amèrement
de leurs influences, ce qui nous empêche de vivre pleinement avec attention
tout ce qui nous arrive naturellement au présent. Les pensées, les souvenirs et
les projections ne sont pas à rejeter ni à détruire, ils et elles sont aussi
nos maîtres. Ils ou elles nous signalent notre manque de présence à ce qui est
comme à soi-même. La vigilance de l’instant ne nous détourne pas non plus d’hier
ni de demain, elle permet seulement d’être le témoin conscient de ces deux
conditions et de s’en servir selon le besoin du moment.
32) Sois
seulement le témoin conscient de tout ce qui existe.
Tout
ce que tu vois avec tes yeux de chair comme tout ce que tu entends avec tes
oreilles extérieures n’est peut être pas ce qui est vraiment, bien qu’on te
laisse souvent croire le contraire. C’est une fausse habitude ancrée dans ton
mental dont tu en as accepté l’idée et le déroulement comme bien d’autres
choses auxquelles tu ne portes pas vraiment attention, sur lesquelles tu ne
t’interroges pas studieusement. Si tu cherches à découvrir ta nature profonde,
tu es obligé de remettre en question tout ce que tu as accepté comme étant vrai.
On
ne peut voir le bleu profond du ciel que libéré des nuages gris qui
l’obscurcissent. On ne peut se reconnaître réellement qu’une fois,
débarrassés de tout ce que nous ne sommes pas. Le seul travail de l’aspirant,
de l’apprenant ou du méditant est de retirer les idées enregistrées qui
calfeutrent sa nature réelle, d’ôter les obstacles déviants qui barrent sa
route vers lui-même. À première vue, cela peut te paraître être une tâche
ardue, difficile à saisir, pénible à exécuter car on t’a convaincu et cela dès
tes premiers pas, que l’effort est nécessaire pour atteindre un résultat, qu’il
faut endurer, voire même souffrir pour te comprendre, pour te connaître, et
encore ces promesses ne garantissent pas cette dite certitude. Si je te dis que
toutes ces intentions contraignantes et toutes ces péripéties éprouvantes pour
découvrir ta nature vraie ne sont pas obligatoires pour être comme si je te dis
qu’il existe un moyen clair, simple pour te voir tel que tu es au-delà de
l’idée que tu en as, tu ne pourras spontanément le croire. Ton écoute comme tes
croyances aussi sont colorées de conditions inculquées, de soumissions et de
restrictions invalidantes. La proposition faite ici n’a rien à voir avec ce que
tu connais, dans le sens où je t’invite seulement à Voir simplement ici et
maintenant sans référence au passé, sans effort de ta part, que ta Présence
précède toujours ce qui est vu ou entendu. Je t’invite à Observer consciemment
que rien ne peut être perçu ni connu sans que cela soit d’abord constater puis
confirmer de ta présence, de La Présence. Tu vis continuellement avec toi,
vingt quatre heures sur vingt quatre, tu fais mille et une expériences sans te
rendre vraiment compte que tout apparaît pour finalement disparaître dans ton
espace vital et que toi tu es toujours là. Tu peux me dire que tu sais que tu
existes, que tu es conscient que tu vis avec toi, que les évènements ne font
que passer et bien d’autres choses acquises lors de ta recherche. Là où je
désire t’amener sans te forcer ni t’imposer quoi que ce soit, est au-delà de la
souffrance adoptée, au-delà de l’idée fractionnelle, au-delà de la peur et du
désir enregistrés, au-delà de la particularité et du mode de vie privé, vers
cette compréhension intuitive qui fait que même cette Présence à laquelle tu
portes crédit, qui paraît tienne, ne l’est pas réellement. Que tout se déroule
en deçà d’un moi-je-mien personnalisé
qui croit faire selon et qui sélectionne d’après. Que rien en vérité ne nous
appartient véritablement, que tout ce qui se fait et se défait, se conçoit sous
une responsabilité ou intelligence plus grande que celle de la conscience
limitative ou réalisante adoptée, que tout est La Pure Volonté du Ciel.
Mes
mots t’invitent à être juste présent à toi-même, là où tu es, comme tu es sans
rien faire de particulier, sans chercher à être plus ni à être moins, sans
chercher à comprendre le pourquoi du comment mentalisé. Ils t’invitent simplement
à te réconcilier paisiblement à cette Présence Impersonnelle Libre qui est
toujours là, à cette Nature Intemporelle Vivante qui te meut et te motive sans
la réduire à une condition vile ou une idée philosophique farfelue. Ces mots
venant du Cœur-Centre t’invitent seulement à vivre pleinement l’activité
choisie avec la plus sincère des attitudes sans t’y attacher ni t’y perdre puis
à Témoigner dans la neutralité avec
vigilance et clarté, que seule cette Présence Intemporelle Silencieuse qui vit
chacun-chacune par la manifestation du Je Suis temporel, s’épanouit et
s’étend d’elle-même tout naturellement.
33) Vivre avec ou sans plutôt que
pour ou contre.
Tu
fais de ta vie une condition amère, un îlot abandonné, un désert aride, attaquant
et défendant tout ce que tu perçois et penses être vrai. Tu te nourris
d’illusions, d’opinions, de suppositions en tous genres. Tu sélectionnes, compares,
juges autrui sans réellement savoir les tenants et les aboutissants le
concernant. Ne te connaissant pas sainement et ouvertement, tu vis pour ou contre ce qui t’es offert sans
reconnaître un seul instant que tu alimentes sans fin l’idée de particularité
en ton esprit tout comme la séparation et la division entre les êtres. De tout
ceci, tu ne peux en retirer que des malperceptions, que de la misère, que des
déboires. Si tu comprends lucidement que tu ne peux faire autre que de vivre avec ou sans, c’est-à-dire
prendre part à la situation quand elle t’est proposée et ne pas y prendre part
quand elle ne t’est pas proposée, tu découvriras en toute simplicité et au-delà
de tout doute, que tu feras ce qui doit se faire au moment juste où cela doit
se faire et ne feras pas ce qui n’est pas de ton ressort. Attaquer et Défendre
sont des symboles destructeurs et avilissants qui viennent tout droit de la dictature
égotique. Etre pour ou contre qui ou quoi que ce soit selon ou d’après des
références obsolètes sans réelles significations, éloigne l’homme de sa vraie
nature d’être libre.
Être
Avec ou Sans, c’est Etre Là, conscient de Ce qui Est au moment où Cela Est puis
permettre à ta vie simplifiée de poursuivre naturellement sans le déchirement
intérieur, ce qu’elle est.
34) Au plus tu cherches au plus tu
te perds, si tu te rends compte de celui qui cherche,
alors, c’est qu’en vérité,
tu t’es trouvé.
Tout
dans la vie nous invite à la recherche, quelle que soit la recherche. Mais trop
de recherches détournent notre esprit vers un monde imaginaire, idéaliste, hypothétique
et illusoire qui n’est en fait, après étude, que revêtement psychologique de
plus, qui alourdit l’existence de notre nature simple. Réfléchis à cela ; La
véritable découverte est l’aperception consciente de celui qui cherche. Sans le chercheur, pas de recherche.
Cette reconnaissance en soi ou compréhension intime est semblable à une
gomme de qualité qui efface toutes les idées, toutes les interrogations comme toutes
les recherches antérieures que nous avions si longuement chéries.
35) Chaque jour est un nouveau pas
que l’on fait en soi-même vers soi-même.
Notre
vie entière confiée nous enseigne continuellement sur nous-mêmes. Tant que l’on
reste cloisonné dans nos idées restreintes et nos conceptions erronées qui
condamnent nos esprits à une existence mensongère, nous ne pourrons aborder
véritablement le but de notre passage sur terre. La compréhension intuitive de
ce que nous sommes au-delà de l’idée adoptée est inévitable, quand nous
témoignons consciemment que chaque expérience est un nouveau pas essentiel vers
soi-même, en soi-même. Notre ignorance de nous-mêmes est due à la crédulité héréditaire,
à l’indifférence, à l’arrogance et à la conservation des idées dualistes qui
soutiennent que nous sommes des êtres humains capables ou incapables, coupables
ou responsables, supérieurs ou inférieurs, mieux ou pires, nous inculquant
ainsi le moyen comparatif de nous perdre dans les méandres de l’absurde et de
la confusion, de l’ambition et de l’obstination, plutôt que le moyen juste ou
clair de nous trouver en tant qu’entité libre précédant tout le reste.
36) Chaque jour annonce aujourd’hui,
hier comme demain n’a aucune réalité propre.
Hier
est un souvenir qui s’évoque toujours dans le maintenant, c’est le rappel imagé
d’un instant qui est passé et ne peut en aucun cas être répété ni revécu.
Demain est tout aussi aléatoire, c’est une projection imagée ou forme pensée
qui prend ses forces dans la mémoire et s’évoque aussi dans le maintenant. Hier
comme demain ne sont donc pas plus permanents que ne peut l’être le mirage
d’une flaque d’eau sur la route en temps sec. Ne vivant qu’aujourd’hui et cela
sans cesse, pourquoi souffrir ou regretter un moment antérieur qui draine de la
nostalgie ou des images pénibles. Pourquoi toujours faire des plans pour demain
qui ne sont pas certains de se concrétiser, amenant encore un plus de confusion
dans les esprits. Non que l’on ne doive plus se rappeler d’un moment vécu ni
projeter de manière à amorcer une action future, par exemple, avoir
l’initiative pour prendre un billet d’avion, mais pourquoi ne pas perdre cette
mauvaise habitude que l’on nourrit sans cesse, celle de toujours se morfondre
ou s’exciter sur la venue et le dénouement de l’acte. Qu’on le veuille ou pas,
il se passe réellement que ce qui doit se passer avec ou sans notre
consentement.
37) C’est tout le temps
Maintenant.
Seul
existe Maintenant, nous ne vivons réellement que maintenant et cela tout le
temps. Hier n’est plus et demain n’est pas encore nous initie le Maitre Unificateur. Alors à quoi bon
ne pas vivre ce maintenant pleinement, joyeusement et simplement, vu en fin de
compte qu’il n’y a que Lui.
38) Vivre libre n’est qu’une autre
interprétation pour être ici dans le maintenant.
La
quête de la liberté ne peut aboutir que sur une frustration. La frustration née
de l’idée que l’on se fait des choses et qui ne correspondent pas toujours à
notre attente. Cette liberté recherchée n’est qu’une promesse émise par des
entités qui ne se connaissent pas, faisant de cette promesse une utopie ou un
idéalisme. La recherche mentale du bonheur est tout aussi illusoire. Il est
impossible à l’être humain égotisé de reconnaître les véritables valeurs sans
les entacher de croyances, de pouvoirs et d’opinions, qui ne sont après enquête
que de fausses interprétations sur des buts tout aussi factices. La vie de ces
humains influencés en quête d’un état de satisfaction personnelle est semblable
aux papillons de nuit, attirés par un halogène qui n’est autre qu’un piège
tendu pour les griller. La lumière peut aussi bien éclairer
qu’aveugler. Ceux qui perçoivent cette lumière destructrice, ce piège,
s’aperçoivent aussi et en même temps qu’il est possible comme nécessaire de
l’éviter. Vivre libre est la nature véritable de l’être humain débarrassé de
toutes les idées superflues pour acquérir cette liberté ou posséder ce qui ne
peut l’être. Cette vraie liberté est présente ici dans le maintenant et cela
sans cesse, depuis toujours et à jamais.
39) Tel un joyau en ton cœur qui
patiente.
Cherche
en toi la pierre précieuse, elle est là, posée sur ton cœur, qui attend.
Pour
la trouver, rien n’est à vouloir ni à faire.
Comprends
seulement ce qui la cache, ce qui l’empêche de resplendir d’elle-même.
Par
une discrimination sérieuse, vois ce qui avilit ou détourne ta nature
humaine, ce qui la rend sombre, obscure.
Par
une vision lucide, découvre ce qui rend ton corps et ton mental superficiels et
séparés.
Vois
aussi que tout ce qui blesse la vie, alimente la misère et la peur chez les
hommes.
Vois
aussi que tout ce qui vit, est une simple invitation à ta reconnaissance
intime.
Découvre
en toi le véritable joyau, ce diamant parfait qui n’est autre que le fruit
savoureux de l’Amour à Vivre et à Partager.
40) L’expérience calculée n’a
aucun pouvoir de nous rendre libre.
Toute
chose vit de sa propre cause, nous enseignant continuellement sur elle-même et
par la même occasion sur nous-mêmes. L’expérience directe ou spontanée peut
nous conduire à la liberté intérieure. Toutes les autres expériences en vue de,
sont d’ordres psychologiques.
L’expérience
calculée ou désirée mentalement peut nous rendre plus apte, plus précis, plus
efficace, plus respectueux envers une cause mais pas pour autant plus libre ni
serein. Toutes les expériences que nous faisons en ce monde manifesté sont
duelles donc mentales, évaluant leurs opposés et leurs équivalences selon des
lois préétablies (hypothétiquement), mais aucune d’elles n’est permanente ni
n’a de pouvoir réel sur notre nature intrinsèque immuable qui les précède. Nous
commençons à reconnaître cette liberté naturelle ou intérieure quand nous
percevons lucidement l’attachement exagéré aux expériences multiples pour
satisfaire des désirs sous l’édit d’une volonté personnelle. Nous découvrons cette
Liberté Innée quand nous comprenons clairement l’identification au moi
possessif orgueilleux ainsi que tout l’esclavage qui en résulte. Nous
commençons à reconnaître notre vraie liberté quand nous découvrons en
conscience notre soumission adoptée aux jougs des lois virtuelles et à leurs
influences insanes. Nous abordons notre liberté sans condition quand la
constatation du fait nous dévoile sans l’ombre du doute, que nous ne sommes pas
ce que nous croyons être, voulons être, devrions être ni ce que nous aimerions
vivre. Nous sommes enfin libres et heureux de l’être quand nous admettons sans
implication psychologique ni expérience purement émotionnelle désirée, que tout
est Conscience et Jeu de la Conscience se vivant en Elle-même, par Elle-même,
pour Elle-même. Nous sommes la Liberté même, quand nous reconnaissons simplement Ici
dans la Maintenant, que tout est comme cela doit être selon la Volonté du Ciel,
ni plus ni moins.
41) Celui qui se veut libre par
l’expérience multiple est bien loin de l’être.
Les
buts et la discipline que l’homme s’impose quotidiennement pour atteindre la
liberté sont semblables aux Matriochkas, ces poupées russes qui s’emboîtent les
unes dans les autres, montrant ainsi qu’une expérience faite mentalement est
l’annonce d’une prochaine expérience mentale à faire. L’accumulation des
expériences pour prouver quoi que ce soit, ne rend pas la tâche plus simple ni
plus claire pour se connaître intuitivement ni pour comprendre notre nature vraie,
libérée de l’intention déviante de devenir autrement. La vraie liberté n’est
pas non plus une récompense attribuée à ceux qui fournissent de multiples
efforts et qui malgré tout, restent toujours dans l’attente. Ceux qui, ayant eu
de nombreuses et captivantes expériences, puis qui arrivent à une conclusion
hâtive sur la liberté, sont aussi bien loin d’en savourer pleinement le fruit,
ils commettent l’erreur de vouloir définir l’indéfinissable. Ceux qui se
pensent libres ne peuvent l’être, ils entretiennent toujours une évaluation
dualiste qui divise l’humanité en deux parties, ceux qui ont le droit d’être
libres et ceux qui n’ont pas ce droit. Vivre libre ne sépare pas, ne juge pas
ni ne sélectionne.
La
Liberté est un Fait toujours là dans l’instant qui se vit seulement au présent
inconditionné et cela tout le temps, nous dévoilant en fin de compte que nous
sommes déjà libres par nature, tous Un au-delà du conceptuel, du définissable
et du conflictuel, au-delà même de l’idée d’être libre.
42) La Liberté n’appartient à
personne.
La
personne individualisée ne peut se rendre libre. La liberté ne peut être vécue
ni connue personnellement, individuellement. La liberté n’appartient à personne
en particulier. La dite personne est une création passagère nécessaire pour
l’esprit expérientiel en quête de Ce qu’il Est, un Serviteur sans égal de la
Conscience Une pour sa propre expansion. Au niveau analytique ou pensant, la
personne reste un synonyme du moi possessif, d’un ego personnalisé qui veut
goûter à la vraie liberté, ce qui est impossible vu que l’ego n’existe pas de
son fait. Comment une ombre peut-elle vraiment exister sans la lumière ?
Au
niveau réaliste, lucide ou conscient, la personne est un outil concret pour
reconnaître ses déviances du Soi afin qu’elle se retourne vers Ce qui la
précède, la Présence Inconditionnée.
La
personnalité fictive entretenue par le moi-je-mien, l’ego, colore toujours la
liberté d’idées préconçues et de croyances limitatives qui font de cette simple
liberté, une utopie, un idéal irréalisable, une terre promise impossible à découvrir,
une joie d’être impossible à exprimer. Vivre libre est hors conceptualisation,
hors définition, hors personnalisation, hors mentalisation. Vivre libre est
l’acceptation totale de Ce qui Est, un Grand OUI sans affect, un accueil neutre
et sans crainte de tous les opposés interconnectés qui apparaissent sur l’écran
de la psyché pour finalement disparaître. Vivre libre, c’est être libre de l’idée
d’attachement comme celle du détachement, de la personne possessive fictive et
son comportement puéril, de l’expérience multiple en quête de devenir d’après
ou selon ouï-dire.
Vivre
libre c’est témoigner lucidement et comprendre dans la simplicité du fait,
qu’il faut laisser libre cours à la vie tout en suivant son courant naturel,
sans le désir caduque d’interférer.
43) Libre est notre nature,
emprisonnée par notre culture.
Nous
sommes libres de nature mais aussi prisonniers de notre culture intellectuelle,
de savoirs multiples, de l’éducation raisonnée ou moraliste. Dès le plus jeune
âge, nous sommes tous confrontés à la dure réalité de la condition humaine
régit par l’éducation parentale et le mode de vie en société. On nous apprend à
reconnaître selon des normes ou principes établis ce qui doit être bien pour
notre évolution, ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour adopter certaines
valeurs, pour croire à certaines idéologies, à certains sentiments vis à vis de
certaines personnes, etc. On nous inculque souvent et par ignorance comment
rejeter, diviser, comparer, comment détourner notre regard de soi-même, de
l’autre et de tout ce qui nous entoure. On nous inculque aussi comment
posséder, envier et détruire l’essence de nos vies. Notre mode de vie est
trouble, ballotté sans cesse entre les désirs et les peurs, le vouloir et le
pouvoir, le bien et le mal, le pour et le contre, l’attaque et la défense, etc.
Nous sommes menottés continuellement par toutes ces institutions limitatives,
séparatistes et dualistes. Nous sommes menottés par la fausseté et
l’indifférence, l’attachement et l’identification au petit moi trompeur. Nous
sommes hypnotisés égotiquement et nous ne le voyons pas, nous ne le savons pas,
nous ne le croyons pas, alors nous continuons d’entretenir ce feu ravageur qui
enflamme et dévaste le cœur de notre nature humble et sensible. Si
nous ne comprenons pas notre emprisonnement psychologique et le moyen juste
d’en sortir, alors voilà tout l’héritage que nous offrons à nos enfants.
44) L’identification et
l’attachement aux phénomènes sont les menottes en or
de la condition humaine.
L’identification
aux choses et aux autres, à ce corps mental nommé aussi soi-même et aux valeurs
conditionnelles qu’il entretient, nous réduit à la dépendance, nous rendant
égoïstes et ignorants de la véritable nature humble de l’être humain.
L’attachement aux idéaux, aux croyances, aux savoirs hypothétiques, à la
supériorité comme à l’infériorité entretenue de jugements non fondés, de
références culpabilisantes et aléatoires nous inculque la décadence, la
servilité comme l’arrogance face à la vie simple et naturelle.
L’identification
et l’attachement au moi-je-mien, sont des menottes égotiques dorées, prises
seulement pour des bracelets d’or.
45) Rien n’est moi, rien n’est
mien.
Tant
que l’esprit humain reste sous la dominance égotique, il entretient l’idée que
des choses, des expériences, des lieux et même des êtres vivants lui appartiennent.
Ce concept d’appropriation vient de l’ignorance de lui-même et de sa nature
simple, au-delà de la pensée possessive et du fait réel que rien ne lui
appartient. Tout a sa raison d’être,
vivant de sa propre cause. Chaque être vit de sa propre cause selon son
propre cycle. En d’autres termes, rien
ne peut être moi ni ne peut être mien selon mes désirs d’obtention.
Comprenons intuitivement que le monde des phénomènes nous apprend continuellement
sur lui-même tout comme sur nous-mêmes. Découvrons que ce monde de l’éphémère
et du changeant transite sur l’écran mental comme des images défilent sur
l’écran cinématographique, sans autre alternative que de simplement passer, se
réfugiant inéluctablement dans la mémoire du témoin ou de l’observateur
conscient et qu’il en est ainsi pour tous. Une fois saisi le fonctionnement de
ce processus, l’implication psychologique d’appartenance cesse et l’acceptation
totale de tout ce qui est, la remplace. Quand rien n’est moi, quand rien n’est
mien, alors tout contribue naturellement à l’évolution cosmique ou à
l’expansion de la
Conscience Une sans aucune attache. Etre propriétaire de qui ou de
quoi que ce soit, nous limite à l’idée égotique de se prendre pour l’acquéreur
ou l’auteur.
46) Tout est moi, tout est mien.
Le
moi et le mien, sont des notions néfastes qui entretiennent la dépendance
humaine. Nos vies mentales s’accordent des droits de propriétaire. Qui n’a pas
sa voiture, sa maison, sa femme, son mari, ses enfants, son chien, etc. Le moi
naturel est devenu sous l’influence de l’ego, un moi possessif, avare et
orgueilleux mais son dévolu sur les choses et sur les êtres est limité du fait
que chacun réagit de même pour lui-même, réduisant ainsi la totalité en
parties, bien trop souvent inégales. L’ego a édifié des frontières élitistes et
raciales entre les hommes et celles-ci dans tous les domaines, rendant les
êtres humains séparatistes et avides, voulant toujours plus, détruisant
toujours plus, respectant beaucoup moins.
Celui
qui découvre que cette manigance n’a aucun pouvoir réel sur l’Etreté Immuable,
sur son témoignage conscient equanime ou neutre, s’aperçoit aussi et assez
rapidement que tout passe naturellement dans son expérience vitale sans réellement
laisser de trace. Il comprend alors que cette manœuvre déviante adoptée tient
seulement son pouvoir d’une idée faussée d’appartenance, sur des références
possessives, qui sont dans le maintenant, complètement désuètes et même
inexistantes. Et qu’en réalité, rien n’est véritablement fait pour être acquis,
conquis ni pour être accumulé, pour perdre ou pour gagner, pour être fragmenté
mais seulement fait pour comprendre,
pour se comprendre et pour apprendre à
apprécier. Alors comme par magie, tout est lui et à lui, à son service
pour sa rencontre véritable ou révélation intime sans pour cela le rendre
acquéreur, supérieur, tributaire, frontalier ni capitaliste.
Le
Ciel couvre tout le monde sans aucune frontière ni aucune exception.
47) Se servir de tout, ne
s’attacher à rien.
Tout
rend service à l’existence humaine mais rien ne lui appartient. Tout dans la
vie détient le pouvoir de faire se rencontrer l’homme, de l’amener au seuil de
lui-même, à la porte de son Etreté Divine. La vie quotidienne est mon Maître.
Quand l’être humain s’attache éperdument à ce qu’il fait, voit, dit, aux
choses, aux autres et à lui-même, il est sous l’influence d’un moi possessif
qui l’éloigne de sa nature simple, humble, vraie. Se servir de tout ce que la
vie nous apporte sans s’y attacher, en dépendre ni s’y identifier, nous offre
un enseignement spirituel digne de ce nom, le joyau pur d’une éducation
respectueuse et véritable.
48) Tout est toujours là où tu te
trouves.
Quel
que soit ton besoin réel, cela t’est toujours accordé par le Ciel et correspond
pleinement à ta demande. Ta crédulité et ton implication psychologique te
détournent de cette loi naturelle et universelle. Ta vie psychique et dualiste
te fait souvent croire le contraire. Elle te pousse sans cesse à la recherche
de valeurs qui ne sont pas, t’incitant ainsi à l’opposition, à la contradiction
jusqu’à l’inévitable frustration.
La
vie réelle nous offre continuellement le nécessaire, ici-même, au bon moment,
pour apprendre de nos expériences, pour découvrir avec lucidité et sans effort
notre raison d’être. Si tu cesses d’alimenter ta vie présente de regrets et
d’envies, de croyances et de peurs, tu t’apercevras assez rapidement que tout
est toujours là où tu te trouves, ici dans le maintenant. Que ce qui se passe
pour toi est toujours juste et utile pour continuer ton élévation spirituelle
ou si tu préfères, ton avancée réaliste vers et en toi-même.
49) Nous sommes continuellement
soumis à l’influence des pensées.
Quand
tout va bien comme quand tout va mal dans nos existences, bien des pensées
surgissent dans nos esprits. Nous croyons que ces pensées sont individuelles,
qu’elles nous appartiennent, qu’elles sont les fruits de notre savoir et de nos
recherches. En fait, tout ce que ces pensées nous imposent ou nous suggèrent n’est
pas nôtre, cela provient tout droit d’une réserve mémorielle, le passé, où est
stocké l’ensemble de toutes ces informations, conceptions et idéations,
distribué dans son entier à chaque entité humaine dont il en expérimente une
parcelle. L’homme imagine et croit que les pensées comme les idées lui sont
personnelles, individuelles, siennes. Nous avons tous hérité d’une éducation
basée sur ce fonctionnement mental possessif. Quand nous abordons une étude sérieuse
sur le sujet, une auto-investigation, une retraite intérieure méditative, une
introspection, nous nous apercevons que nous sommes continuellement soumis aux
influences de la pensée qui ne sont pas plus à nous que ne peut l’être l’air, le
vent ou le soleil. Sous l’influence de la pensée nous vivons tous des
événements similaires qui paraissent cependant tout à fait différents.
Ces
différences viennent de l’idée que chacun détient un album photos personnalisé
qu’il projette aux situations, c’est-à-dire son propre connu, avec ses propres
visages dans son propre espace. Les lieux, les décors, les gens, les choses,
l’éducation, les croyances sont d’apparences diverses selon les images
enregistrées par l’entité humaine mais au tréfonds de soi, elles restent
similaires dans leurs fonctionnements. Si l’on approfondit un peu plus notre
recherche, nous découvrons que chacun est gratifié de son lot de plaisirs, de
peurs et de souffrances, encollé de ses propres étiquettes ou photographies
souvenirs, dont le fondement et ses influences sont les mêmes pour tous. Quand
tout va bien c’est acceptable mentalement, c’est quand tout va mal dans nos
vies expérimentales que les difficultés s’imposent. Quand nous comprenons lucidement
la fonction mentale de ces états duels, bien et mal, bons et mauvais, justes et
faux, nous découvrons avec certitude que ce ne sont que des influences duelles
et éphémères suggérées par des pensées orphelines qui passent dans notre
psyché, que nous vivions sous la coloration et la domination de ces états de
pensée sans s’en apercevoir. Nous apprenons aussi et par la même occasion qu’il
est possible de rectifier à jamais leurs essors dans nos vies, juste par le
témoignage conscient ou observation neutre, vu que nous ne sommes pas ce que
nous voyons ou que nous précédons ce qui est vu. Bien sûr, cela semble très
difficile à admettre dans notre quotidien car nous portons ce fardeau imagé et
influençable depuis des lustres, mais le simple fait de s’en rendre compte
offre et permet un allégement considérable. Petit à petit avec l’aide du temps
accordé à soi-même et grâce à une vigilance ou attention juste de tous les
instants, les pensées qui nous arrivent sont observées simplement comme nuages
passants devant notre Ciel-Soi Intérieur et seulement prises pour ce qu’elles
sont : utiles dans le besoin et inutiles quand elles colportent une
implication psychologique déviante, une souffrance, un mal-être. Leurs
influences déroutantes perdent alors de leurs forces énergétiques une fois que
l’entité retrouve en conscience ses droits naturels à vivre.
50) Le péché n’est qu’une idée
déviante, une erreur ou une faute
qui se doit d’être corrigée.
Depuis
ta plus tendre enfance et sous l’influence de dogmes dits religieux et autres,
on t’a fait croire à toutes sortes de rites qui parait-il sont nécessaires à
ton propre Salut. Et comme le plus grand nombre, tu as pris tout cela en compte
dans ton esprit sans réellement t’interroger sur ces sujets, sans chercher à
comprendre si ce qui est imposé depuis la nuit des temps comme vérité absolue
détient une valeur sûre, une réalité. On t’a dit aussi que tu ne pourrais
jamais vivre en paix ni être heureux si tu refusais de suivre les lois divines,
(lois détournées et manipulées avidement
par l’homme égocentré), qui garantissent suite à de nombreux sacrifices, un
bonheur durable dans un lieu approprié à cet effet. On t’a dit aussi que les
péchés commis lors de ton périple vital n’obtiendraient absolution ou le pardon
qu’en suivant des règles de conduite strictes, alimentées d’interdiction en
tous genres et encore !
Compagnon
de route en quête ! Sors lucidement de toutes ces peurs inculquées, de
toutes ces inepties malveillantes qui corrodent ton esprit sain et alourdissent
ton cœur vivant et innocent. Ne mets plus ta confiance et ton espérance entre
les mains de ceux qui apparaissent à tes yeux sous de riches vêtements, des
robes lourdes de velours brodées d’or et d’argent. En eux, sous leurs beaux apparats,
ils vivotent dans l’obscurité, dans le mensonge, la peur et le faux, à l’abri
de la lumière salutaire qui pourrait leur montrer clairement leurs déviances du
Vrai, du Soi Lumineux. Aucun d’eux n’est apte à te comprendre, à t’écouter, à
te connaître tel que tu es sans qu’ils se reconnaissent eux-mêmes en vérité.
Vois seulement par toi-même ce que l’on nomme péché. Bouddha ce grand régulateur de Conscience dit que le péché est le
fait de rater son but, de passer aveuglément à côté, faire feint de ne pas le
voir ni de le considérer, donc qu’il est possible et même indispensable de le
réviser, de le revoir à nouveau afin
d’y remédier. Le péché vu consciemment pour ce qu’il est, n’est qu’une idée déviante
qui peut être redressée, qu’une erreur malperçue, qu’une faute d’inattention
qui peut être sainement corrigée.
51) Méfie-toi des religions qui
endorment, réveille en toi l’esprit religieux.
Toutes
les religions auxquelles l’homme se soumet et entretient aveuglément sont
ritualistes, dogmatiques, alimentées lourdement de savoirs hypothétiques. En
réalité, les religions établies ne sont que des leurres, que des appâts
imaginaires dont les façades ornées de belles manières, soutenues de promesses
mirobolantes cachent en leurs seins les moyens pernicieux pour détourner
l’homme fragilisé dans sa recherche véritable de lui-même. Les religions de
toutes tendances et de toutes contrées ont tenté et tentent encore de convertir
les hommes à des idéologies idolâtres dites salutaires, leur faisant croire que
la Vérité tant
recherchée ne peut être ailleurs que dans leurs églises, leurs temples, leurs
sectes, leurs mouvements ou autres. La plupart d’entre-elles soutiennent
durement que l’homme n’est qu’un pêcheur devant l’Eternel et qu’il doit expier
ses péchés, ses nombreuses fautes commises en cette vie afin de se racheter au
regard d’un Dieu dit aimant, dit compassionnel mais tout de même quelque peu
coléreux, capricieux et surtout sélectif. Selon ces dires sans réel fondement,
l’homme ne peut goûter à l’élixir divin toujours offert ici dans son maintenant
ni penser détenir une place confortable dans l’enceinte paradisiaque où seuls
ceux qui ont ingurgité ces inepties insipides sans broncher, en reçoivent le
ticket d’entrée.
Les
religions furent peut-être nécessaires dans un temps reculé car elles ont
permis de rassembler les êtres humains désorientés et ainsi les aider à franchir
quelques obstacles vitaux comme mentaux bien pénibles à surmonter isolément.
Aujourd’hui avec l’intelligence disponible offerte à chacun et la conscience intellectuelle
qui l’accompagne pour la déployer sainement, il est grand temps de comprendre
avec assurance que le salut tout comme la vérité n’est pas stocké dans un lieu
électif, attendant dans son emballage de soie, placé dans un lourd coffre
d’ébène, une permission quelconque pour être donné par des mains salies par les
idées trompeuses. Tant que l’homme crédule accordera sa confiance à ce genre de
dogme invalidant, il est certain qu’il ne comprendra pas le sens de la vraie
religion, celle qui Relie Unanimement les cœurs et les esprits, permettant
au-delà de tout doute, la découverte primordiale de son véritable rôle dans ce
monde merveilleux du nom et de la forme.
Compagnon
de route qui commence à douter de tout, ne sois pas dupe ni médusé par tout ce
que tu entends et vois selon ou d’après. Méfie-toi des religions qui endorment
tout en te promettant le Ciel inondé d’une lumière factice car les prêcheurs
qui certifient avidement cet Eden magnifique où doit régner une paix et une
joie insondables sont généralement ceux qui sont prisonniers de leurs croyances
sélectives et mensongères. Il est rare qu’un arbre virtuel donne de
véritables fruits. Cher Compagnon, Eveille dès aujourd’hui et seulement
en toi pour l’instant, l’Esprit Saint et Religieux escorté savamment de la
vision réaliste. Sois juste présent à cet esprit alerte et vigoureux qui te vit
infiniment et qui t’aime sans retenue. Lui qui patiente seulement de ton propre
réveil à toi-même comme à la douce Unicité. Aujourd’hui, avance serein et
confiant, accompagnant la force lumineuse qui éclaire en toi, le chemin sans
distance jusqu’à ta propre Re-connaissance. Rien d’autre ne t’est finalement demandé
que d’être simplement toi-même, libre de ce que tu n’es pas ou as cru être. Comprends
qu’ici-bas, en ce monde perverti par la pensée dualiste mielleuse, que rien ne
t’appartient et que tu n’appartiens à rien de conceptuel ni de définissable. Je
te le dis de tout mon cœur et de toute la Bonté Confiée, Tu ne dois vraiment rien à personne et personne ne te doit quelque
chose. Ta vie éclairée par la Réalité Intangible n’est que Don et Reçu et
inversement tel le souffle naturel et divin qui te meut.
52) Ta présence à toi-même est
indispensable pour te Connaître.
Les
croyances inculquées ont fait de l’être humain un serviteur de l’espoir et de
l’illusoire. Tout au long de ta vie on t’a fait croire en ceci ou en cela, aux
promesses de jours meilleurs, au devenir heureux suite à de nombreuses
expérimentations qui selon les dires te mèneront avec certitude au bonheur
durable. Pourtant si tu regardes lucidement ta vie du jour avec une attitude
juste, même si celle-ci te semble plus attrayante par rapport à certaines, tu
reconnais au plus profond de toi qu’il te manque quelque chose d’essentiel qui
te procure la paix vivante et la joie vivifiante sans intérêt, que tu souffres
encore de ne pouvoir te vivre sereinement et pleinement là où tu es, comme tu
es. Ne sachant pas vraiment le comment comme le pourquoi de cette aventure
terrestre temporelle, de ce passage psycho-corporel, tu restes dans
l’insatisfaction infantile et dans le désir avide d’être autrement. Alors tu
cherches extérieurement, dans l’ailleurs et dans tout ce qui t’est proposé comme
savoirs, une issue salutaire à ton trouble mais au bout du compte, rien n’y
fait, alors tu te remets en quête pensant que cette fois-ci sera la bonne.
Les
savoirs de toutes sortes ne sont que des connaissances multiples hypothétiques,
des formulations attirantes mais incertaines. La Connaissance de soi, du Soi
est une reconnaissance simple ou naturelle de Ce que tu es déjà, à toujours été
et sera à jamais.
Cher
compagnon de route qui voit plus clairement en toi, ne vois-tu pas la
supercherie mentale qui te fait tourner en rond, creusant un sillon circulaire
de plus en plus profond jusqu’à ne plus voir ta propre lumière. Ne vois-tu pas
que la recherche de valeurs insignifiantes, séduisantes comme captivantes ne font
que de te détourner sournoisement de toi-même, te retarder sournoisement de ta
simplicité naturelle à Etre. Ne comprends-tu pas dans la simplicité du fait,
qu’au plus tu te cherches là où tu ne peux être, au plus tu t’éloignes de ton
centre réel vivant tout en te perdant dans la confusion et dans la frustration.
Le Paradis recherché à la mesure de tes souhaits n’existe pas plus qu’un arbre
sans racines et sans branches. Oui, dès aujourd’hui, arrête ta course folle
dans l’illusoire et observe en silence avec la plus sincère des attentions ton
comportement et tes réactions capricieuses face à ce qui t’incombe
journellement. Ta présence attentive à toi-même est indispensable pour te voir,
te connaître tel que tu es et te libérer du même coup de ce que tu n’es pas, de
ce que tu voudrais être ou encore, croyais être. Pourquoi tenter mille et une
choses épineuses pour te connaître en vain sans reconnaître simplement et sans
effort d’où tout cela provient ? Cher Compagnon de vie, demande-toi
simplement et avec sérieux : Que
peut être ceci ou cela ou que devient ce qui apparaît puis disparaît
inéluctablement, si je ne suis pas d’abord là, précédant toute
conception ? Que se passe-t-il si je ne suis pas présent pour accueillir
naturellement, témoigner justement et confirmer lucidement tout ce qui
arrive ? En vérité, si je ne suis pas Là, où est le reste ?
53) Le spiritualiste de tout bord est
un chercheur illusionniste.
Sois simplement Ce que tu Es, un simple réaliste
vivant de sa propre Evidence.
Tant
que tu cherches à être autre que ce que tu es déjà, tu perds ton temps dans le
devenir comme dans l’incertitude et ceci d’après les références idéalistes que
tu as prises pour justes qui d’après elles, te garantissent une place de choix
au soleil pour un demain dit salutaire. Tous les chercheurs d’idéaux sont en
quelque sorte des illusionnistes qui pensent que l’expérience calculée,
coordonnée ou préméditée accorde un gain nécessaire pour croître et faire parti
d’un Tout Conventionnel. Il est vrai, que les expériences sont utiles en ce
monde du nom et de la forme car elles détiennent des facultés mentales pour
rendre l’homme un peu plus responsable comme un peu plus mature dans cette
société humaine arnaqueuse. Rien n’est à jeter ou à détruire dans ce processus
quelque peu bancale, vu que nous vivons selon ce système inculqué depuis nos
premiers jours. Le chercheur de vérité studieux lui, fait de sa recherche une
opportunité saine pour se voir et se connaître tel qu’il est, en deçà de toutes
les idées conceptuelles et fragmentaires toutes faites qui emprisonnent plus qu’elles
ne libèrent. Il découvre intérieurement que la marche à suivre est beaucoup
plus simple que toutes les démarches prometteuses, complexes et bien souvent
trompeuses. Il comprend sans pour autant croire aveuglément ni s’enorgueillir,
qu’il n’est pas séparé du Tout Neutre ni qu’il est une brebis égarée qui se
doit de tout mettre en action pour se retrouver acceptable par les autres. Il
reconnait au fur et à mesure de son avancée intérieure, ce chemin sans distance
et hors du temps, qu’il témoigne de mieux en mieux dans son présent
inconditionné de ce qui lui arrive au quotidien, et par la même occasion, il se
défait simplement et sans heurt de toutes les charges lourdes, insanes et encombrantes
venant d’un passé éteint. Le chercheur de vérité, celui dont l’ardent désir est
de se connaître plein et entier, ne peut que se trouver libre de ce qu’il n’est
pas, non séparé de la
Totalité ou de la Source Nouménale. Il devient alors Trouveur de vérité, un simple Réaliste
se vivant simplement là où il est, comme il est, respectant sainement tout ce
qui est. Le spiritualiste en vue de, n’est qu’un chercheur fantaisiste perdu
dans le devenir, qui se contente égoïstement d’une certaine vérité
philosophique, d’un savoir agrémenté de mots beaux et lumineux, d’actions
reconnaissables par autrui mais qui portés à la Lumière Vibrante du Soi,
ne sont pas plus stables qu’un fanion suspendu à un fil face à l’humeur
changeante du vent. Le réaliste ne cherche plus rien pour lui-même, ne
s’interroge plus sur ce qu’il doit faire ou pas, il se vit au présent tout
naturellement en se servant des notions bénéfiques et nécessaires du passé. Il
est de plus en plus conscient que le monde duel ici-bas qui le nourrit et le
fait vivre, n’est là que pour le conduire vers sa nature originelle et par ce
biais, pour donner un coup de pouce à ceux et celles qui se cherchent vraiment,
qui en font la saine demande. Il comprend sans l’ombre du doute que cette conscience
réalisante, ce corps et ce mental confiés ne sont que les véhicules programmés intelligemment,
des instruments fiables de communication véritable à durée déterminée par la Conscience Universelle
pour elle-même. Le réaliste sait que chaque pas lucide qui se fait est
indispensable pour amorcer le suivant. Tout ce qu’il expérimente
phénoménalement n’est là que pour aiguiser, affiner son esprit et étendre l’Amour
sans condition qui vient naturellement du Cœur-Centre, de la Pure Source Une.
Cher
compagnon de vie qui accepte le Fait Vivant, fais-toi vraiment confiance, ne te
laisse plus abuser ni envahir par les croyances séparatives et ceux qui les
instruisent. Ne cherche pas à devenir autre que ce que tu es déjà car tout est
là, ordonné et parfait, ici dans le maintenant, là où tu es. Porte plutôt ton
attention aimante et vigilante sur les réactions déviantes qui t’éloignent constamment
de toi-même afin de les évincer une bonne fois pour toutes de ton esprit. Aies-confiance
en Cela qui te vit, te guide et t’éclaire naturellement.
Magnifique ... merci.
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